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mardi 6 mars 2012

Suite du feuilleton Polynésien

Le feuilleton sanitaire polynésien continue de plus belle.
Le système sanitaire de Polynésie Française est calqué sur le système français. Ses difficultés de financement y sont aussi importantes. La CPS (équivalent local de la CNAM) est en faillite. Elle a donc un besoin urgent de faire des économies. Certes, elle pourrait diminuer ses frais de gestion, mais elle décide plutôt de baisser de 30 % environ les actes CCAM, diminuant par là même les chiffres d'affaire des médecins spécialistes libéraux.


Considérant que cela n'est pas compatible avec l'équilibre financier de leurs structures, le syndicats des médecins libéraux de Polynésie Française (SMLPF) a refusé de signer la convention avec la CPS.
Colère de la CPS qui désinforme en accusant publiquement les médecins de vouloir augmenter leurs revenus (quand ils veulent seulement la stabilité des actes).
La CPS a alors fait une tentative de convention individuelle avec les médecins, qui non seulement était aussi contraignante que la convention collective, mais qui a été déclarée contraire à la déontologie médicale, par le conseil de l'ordre des médecins de polynésie.
Et le Dr Szym, président du SMLPF a retourné les conventions individuelles non signées, dans une brouette, au conseil d'administration de la CPS au cours d'une fête organisée par la CPS à l'hotel Radisson, acquérant ainsi le surnom de "Taote Brouette".
La tension est encore montée d'un cran. Le principal interlocuteur des médecins à la CPS, Ronald Terorotua, syndicaliste confirmé, n'a eu de cesse d'insulter les médecins et particulièrement leur représentant, le Dr Szym. "Le Dr Szym devrait aller voir un psychiatre !"...
Les cadres de la CPS ont choisi ce moment pour quitter le territoire pour un "voyage d'étude" en Nouvelle Calédonie. Ayant vent de ce projet, les médecins du SMLPF ont décider d'accompagner lesdits cadres à l'aéroport afin de les couronner de colliers de coquillage, à la mode Polynésienne, pour "leur souhaiter bon voyage".
Colère de Ronald Terorotua :  "si Pascal Szym a besoin d'un poing dans la gueule pour se calmer, je suis son homme !"
Finalement, Terorotua et ses acolytes ont préféré renoncer à leur "voyage d'étude".

Depuis le début de la semaine dernière, environ 90% des médecins de Polynésie française sont déconventionnés (voir aussi ici). Il n'y a par exemple plus un seul médecin conventionné à Bora Bora.
Les patients ne bénéficient plus du tiers payant et ils ne sont plus remboursés que 70% du tarif d'autorité et si ce tarif d'autorité est un peu moins ridicule en Polynésie qu'en France, cela représente tout de même une diminution très importante du remboursement des soins (soit environ 25% du prix de la consultation par exemple), et ce même si les médecins n'ont pas augmenté leurs tarifs.
Il n'aura fallut que 3 jours pour que l’hôpital public n'explose. Plus un seul lit libre, les urgences débordées et arrêt de toutes les chirurgies programmées, pour faire face à l'afflux de patients.

La CPS semble "droite dans ses bottes", probablement surprise que le conflit aille jusque là.
En accord avec leur idéologie "mélenchoniste", les responsable du CA de la CPS veulent en profiter pour en finir avec le libéral. "Qu'à cela ne tienne, remplaçons les médecins libéraux par des médecins fonctionnaires que l'on ira chercher en Europe et que l'on mettra dans les dispensaires. On les paiera avec l'argent économisé sur la médecine libérale."
Problème : les dispensaires sont gérés, non par la CPS mais par le territoire de Polynésie Française. Ce n'est pas la même bourse.
D'autre part, la gestion de ces dispensaires est ...   ...complexe. Le recrutement d'un médecin passe par les multiples bureaux d'une administrations lente et tatillonne, prends des mois, et bien souvent le malheureux connait des retards de paiement importants dans son salaire, ce qui en a mis en péril plus d'un.
Autre problème : les crédits alloués à la santé publique, servant à faire fonctionner ces dispensaires, ont été revus à la baisse ces dernières années et de nombreux dispensaires sont quasi à l'abandon, souffrant de carence de personnel et de matériel. Difficile dans ces conditions de remplacer les libéraux par des fonctionnaires en dispensaire. Et on se demande comment remplacer les chirurgiens par exemple.

Le gouvernement de Polynésie Française est bien embêté. Il souhaite, bien entendu que les patients soient à nouveau remboursés correctement de leurs soins. Le ministre local de la santé, Charles Tetaria,  est intervenu pour dire qu'il allait prendre la décision de revaloriser le tarif d'autorité afin que les patients soient bien remboursés par la CPS même si leur praticien est déconventionné. Quelques jours après, volte face du ministre. Cela serait désavouer publiquement la CPS. Or le gouvernement de PF a besoin de la CPS a qui il veut emprunter l'argent qui lui manque pour boucler son budget. (Oui oui, vous avez bien compris, c'est comme si l'état français empruntait à la CNAM pour boucler le budget des ministères... )
Charles Tetaria est donc bien seul, en pleine tempête, sans l'appui de son gouvernement.

Les mutuelles complémentaires ne savent plus trop comment réagir. Elles semblent choisir pour l'instant de rembourser sur la base du tarif d'autorité, se réservant la possibilité de rembourser le reste à charge des patients dans les mois à venir en cas de persistance du conflit, en augmentant leurs cotisations...

Les patients commencent à réaliser la signification réelle du conflit entre la CPS et les Taotes. Ce qui passait pour un aimable imbroglio comme il y en a tant en Polynésie, tourne subitement à la catastrophe pour nombre de ménages économiquement faibles...
Certaines associations de patients prennent officiellement fait et cause avec la CPS cherchant à déconsidérer les médecins.
Certains appellent quand même à la grève partielle des cotisations à la CPS. Après tout, c'est "logique", si la CPS ne rembourse plus autant, pourquoi cotiser autant ?
Il y a sur le web des appels à arrêter de cotiser...
D'autres semblent montrer que la population est dans son ensemble prète à payer un peu plus pour garder son taote de famille (médecin).

Le syndicat des infirmiers libéraux monte au créneau. Je cite :
“Les professionnels de santé ne veulent pas payer” “À aucun moment, nous n’avons été sollicités pour intégrer un quelconque groupe de travail, durant l’élaboration de votre projet, ni même consultés, et ce malgré le fait que nous soyons un acteur essentiel dans l’organisation de la santé (…) Depuis de nombreuses années, nous nous sommes, en étroite collaboration avec la CPS, inscrits dans une politique générale de maîtrise des coûts. Toujours dans le cadre conventionnel, nous sommes passés de quotas de nombre d’actes en revalorisation à la baisse de nos lettres clés. Nos cotisations obligatoires ont été multipliées par 10. Nous avons mis 10 ans à obtenir une revalorisation à la hausse pour revenir au même niveau. Et moins d’un an après, vous nous demandez de “faire un effort”, en nous promettant, comme vos prédécesseurs de l’époque l’avaient déjà fait, que cet effort ne sera que ponctuel. Comment vous croire, Madame ? (…) Vous savez mieux que moi que ce qui ruine notre économie, ce sont ses institutions, et par-dessus tout leurs coûts de fonctionnement exorbitants. 34% du PIB, Madame ! C’est un retour à la Soviétisation, avec le destin tragique que nous lui connaissons… (…) Pourquoi ne pas revoir les systèmes d’attribution des marchés publics en matière de santé, les stratégies d’approvisionnement pharmaceutique en privilégiant les commandes groupées, en faisant jouer la concurrence (…) plutôt que se cantonner dans un système obsolète, bien plus onéreux. Il est absolument inconcevable que certains matériels, indispensables à la prise en charge d’un patient diabétique, soient disponibles sur Internet, à un prix 10 fois inférieur à celui que paye en réalité la CPS”.
Cette intervention des infirmiers a également le mérite de mettre en exergue le fonctionnement de ce territoire, avec ses pratiques que l'on devine mafieuses, la probable corruption des innombrables caciques qui ont fait leur trou dans ce formidable gruyère entretenu par la France.

La situation parait aujourd'hui bloquée. Nul ne peut savoir ce qui va arriver, mais il parait totalement inconcevable que les choses restent en l'état. 
Les patients ne peuvent probablement pas attendre des mois, du moins, les plus pauvres d'entre eux. 
Les médecins auront sans doutes des difficultés à faire face à une baisse substantielle de leurs chiffres d'affaire. Peut-être devront-ils quitter le territoire ce qui serait d'autant plus catastrophique pour la Polynésie, que le service public ne parait pas apte à remplacer les libéraux, du moins pas dans les mois qui viennent. 
Le gouvernement va être confronté à la vindicte populaire, ce qu'il exècre. 
La CPS va devoir faire face à des grèves sauvages des cotisations... 

Au delà de ce gâchis effroyable je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour mes confrères de Polynésie qui veulent simplement avoir barre sur leur avenir. Les règles du jeu ne peuvent pas être ainsi modifiées par diktat du jour au lendemain.
Le secteur de la santé privée représente 800 employés en PF et je sais que certains médecins commencent à licencier leur personnel. Bientôt, si la situation ne se décante pas, nombre d'entre eux quitteront la Polynésie.

Je pense également aux membres de ma belle famille, la famille de mon épouse polynésienne, dont je connais bien le fatalisme en matière de santé, et pour qui je crains des conséquences sanitaires graves.

Enfin, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle entre la Polynésie et la France.
De chaque coté, une caisse de "sécurité sociale" (CPS en Polynésie, CNAM en France) détestant les médecins et tentant par tous les moyens de les assujettir ou de les faire disparaître, dans une lutte de pouvoir aussi pathétique que dangereuse pour la population.
De chaque coté, un corps sanitaire qui, au nom de l'accès aux soins pour tous, ou au nom de la qualité, ou par simple faiblesse, en a déjà beaucoup trop accepté.
Et pour reprendre l'allégorie de la grenouille et de l'eau bouillante, il y a la technique brutale et pas très finaude des hiérarques de la CPS, où l'on met brutalement le corps médical devant une situation inacceptable et où l'on va provoquer sa réaction violente, et il y a la technique raffinée des cadres de la CNAM et du ministère de la santé français qui consiste à asphyxier doucement le corps sanitaire, de non revalorisations en contraintes diverses, de mesures vexatoires en promesses non tenues, jusqu'à provoquer sa mort à petit feu, sans qu'il s'en rende vraiment compte.
Réveillons nous !!!   l'eau est presque bouillante ici aussi !


PS : un site qui donne une information assez fiable sur la situation en PF : http://www.tahititoday.com/confidences.htm

18 commentaires:

  1. Merci pour cette mise au point sur la situation là-bas.
    J'ai essayé de suivre un peu la situation avec les sites d'information polynésien mais je n'avais pas toutes les données...

    Je vais découvrir dans 2 mois le monde hospitalier tahitien. J'espère que le conflit sera réglé ou bien que je pourrai aider !
    Personnellement, une consultation de MG au sein de l'hôpital m'irais très bien :D

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    1. Le CHPF est à Pirae, très proche de Papeete. En MG à l'hopital tu verras de la pathologie citadine. Mais la polynésie est immense. Il y a des besoins aussi dans les districts, à quelques dizaines de km de Papeete, et encore plus dans les centaines d’îles plus ou moins isolées. Là tu verras sûrement des pathologies que tu ne soupçonnes pas dans un territoire français.

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  2. Je comprends mieux pourquoi chez mes patients polynésiens on trouve en antécédents des RAA, avec des valves cardiaques dans un tel état qu'ils sont rapatriés en métropole pour être opéré.

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    1. Le RAA est un vrai problème de santé publique en Polynésie, de même que la filariose lymphatique. Effectivement, les maohis sont plutôt fatalistes avec leur santé. Les MG libéraux et les médecins de dispensaire sont les plus à même de faire la prévention nécessaire.

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  3. dr Luck isabelle7 mars 2012 à 16:04

    Nous soutenons et suivons ce feuilleton de révolte justifiée de nos confrères Polynésiens à qui nous tirons notre chapeau.
    En métropole dans les Yvelines la coordination des MG du 78 (cogeny sur yahoogroupes .fr que nous vous invitons à rejoindre) est également déterminée à combattre le mépris de sa caisse envers la disponibilité et la rémunération du travail de médecins à qui elle demande des indus pour avoir reçu au tarif CF le samedi après-midi des patients urgents alors qu'aucun tour de garde n'est organiisé sur ce territoire, et à d'autres de rembourser des déplacements en EHPAD effectués réélement voire la nuit plus de 2 fois par jour.
    La solidarité est de mise contre l'asphyxie du généraliste libéral par les technocrates au mépris du service rendu à la population

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    1. Votre commentaire est erroné.
      Toutes les consultations du samedi après-midi sont-elles des urgences ? Non. Mais elles ont facturées comme telles.
      Un médecin du 78 qui travaille le samedi après-midi.
      A moins que vous ne considériez qu'une angine est une urgence...

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    2. La bonne poire.Un confrère généraliste12 mars 2012 à 02:13

      J'espère que vous soignez aussi les angines pour 23 euros le Dimanche matin et que vous êtes à votre cabinet à 8 heures le Lundi pour attaquer une semaine aussi sympathique pour Mme la caisse!!

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  4. vous dîtes : "Oui oui, vous avez bien compris, c'est comme si l'état français empruntait à la CNAM pour boucler le budget des ministères... )"
    Mais la situation n'est-elle pas en effet comparable quand l'Etat tarde à payer les cotisations de ses propres fonctionnaires aux organismes sociaux ? C'est une manière d'alléger ses problèmes de trésorerie, et faire supporter aux organismes sociaux des difficultés budgétaires qui ne lui incombent pas ...
    Toute entreprise privée, elle, qui ne réglerait pas les cotisations de ses employés se retrouverait quasi-immédiatement en conflit avec l' URSSAF, avec pénalités automatiques et procédure jusqu'au dépôt de bilan et liquidation si nécessaire

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    1. Exact. Je ne l'avais pas vu sous cet angle. Comme quoi on a toujours des oeillères. Difficile de sortir de ses habitudes de pensée.

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  5. Bonsoir

    Je me suis fait une réflexion en lisant les infos venues de Tahiti.
    Et si les médecins s'étaient faits manipuler par la CPS ?

    Pourquoi cette réflexion ?
    La convention est entrée en février 2011 dans la période de discussion d'une nouvelle . Pendant cette période d'un an , il n'y a eu qu'une seule réunion ( dixit Tahiti infos) !!!!
    La nouvelle convention présenté par la CPS n'était donc pas négociée mais faite sur mesure par la CPS :
    Les médecins l'acceptaient et ils étaient pieds et poings liés pendant 3 ans .
    Ils la refusaient et on allait au déconventionnement massif ( ce qui c'est passé) , dans ce cas , la CPS continuait à percevoir les cotisations et ne versait presque plus rien : donc elle assainissait ses comptes sur le dos des médecins et des patients.

    Dans tous les cas en agissant ainsi la CPS est gagnante/gagnante.

    Amicalement

    Marc

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    1. Bonjour Marc.
      C'est un aspect que j'avais abordé dans le premier billet, trop succinctement.
      Effectivement, la CPS est gagnant dans les deux cas... ...sauf si la population se rends compte de la supercherie et met en cause la légitimité des prélèvements sociaux en cas de déconventionnement des médecins. là, ça peut rapidement tourner au vinaigre pour les cadres de la CPS, surtout avec les ma'ohi... ;-)
      Amicalement.

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  6. Bonsoir,

    va falloir donc que les politiques justifient maintenant les raisons d'être du tarif d'autorité à la population. Si le docteur ne change pas ses tarifs, pourquoi les patients devraient être pénalisés à cause d'un probléme qui ne les regarde pas. Ils peuvent se dire avec raison qu'ils sont pris en otage

    Edifiant de voir comment l'organisme de securité sociale utilise le levier du tarif d'autorité,en prenant en otage les patients, pour faire plier les medecins. Quelle honte de voir notre déontologie instrumentalisée jusqu'à aller au clash en polynesie ou mettre en servage conventionnel en metropole. En métropole la même stratégie est employée associée à l'entretient des différentes eglises syndicales grace à une alternance conventionnelle pour donner la becquée à chacun son tour.

    Je suggére une action simple au niveau national, comme un coup de semonce : une semaine "tout sur ordonnance"... feuille de soins, arrêt de travail, bon de transport etc, etc ... ça fera vite reflechir les uns et les autres. Rappelez vous les coordinations des grêves pour la réorganisation des gardes, sans ces actions fortes rien n'aurait bougé à l'epoque, les tutelles SE FOUTENT DE NOUS car notre profession ne sais pas ce que c'est que la lutte des classes ... le directeur de la CPAM issu du syndicalisme ouvrier nous applique ce qu'il a appris à faire avec son organisation, je comprend son mepris à notre égard, nous n'existons pas en tant que corporation !

    Mais les medecins sont des pleutres, aucun esprit de groupe, la corporation n'est pas rassemblée. Depuis quelques années, à mon grand étonnement la seule voix sensée dans notre profession est celle du conseil de l'ordre, mais le CO n'a aucun pouvoir sur les tutelles.

    salutations

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    1. OUI ! le tarif d'autorité et la convention maintiennent les médecins en quasi servage, surtout les médecins de secteur 1. Pas étonnant dans ces conditions que peu de médecins ne veuillent entrer dans ce système inique.
      OUI ! le tarif d'autorité et les prélèvements obligatoires sont une honte pour un état de droit !
      OUI ! il nous manque la bonne coordination généraliste de 2002 et ses actions énergiques dont je regrette amèrement qu'elles ne soient pas allées jusqu'au déconventionnement massif.
      OUI ! malheureusement le corps médical est peureux, divisé et pour tout dire, pas courageux.
      On en paye les pots cassés.

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  7. Bonjour

    La suite ; reculer pour mieux sauter ?

    http://www.tahiti-infos.com/Medecine-liberale-tous-d-accord-pour-une-convention-provisoire_a43418.html

    Honnêtement, je ne sais pas où ils vont .
    L'avenir nous le dira

    Marc

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    1. Bonjour.
      C'est étonnant cette volonté de négocier une convention à tout prix, alors que ce qui importe avant tout, c'est que les patients soient bien remboursés ou couvert par des dispositifs de tiers payant.
      Après tout, ce n'est pas le problème des médecins si la CPS rembourse mal les patients ou leur refuse le tiers payant. C'est un problème entre patient et CPS... A eux de faire pression sur la CPS pour qu'elle paye, ou pour qu'elle arrete de prélever sur leur salaire.
      Quand je me fais payer hors SS par une assurance privée, je n'ai pas de convention avec cette assurance. je fais pourtant souvent le tiers payant !
      Amicalement.

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    2. le tarif d'autorité est dans la loi de securité sociale cf : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006073189&idArticle=LEGIARTI000006740760&dateTexte=vig

      difficile pour les administrations d'être hors le loi, il faudrait faire voter un nouveau texte etc etc, le socle de la convention c'est ce texte léonin, difficile d'y renoncer rien que pour le petit peuple de la polynesie. La techno-structure de nos tutelles est obligée soit de faire plier les quelques medecins des îles, soit de s'entendre avec eux !


      salutations

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  8. Le Conseil de l'Ordre n'est-il pas en train de retourner sa veste et donner raison à la CPS contre les médecins qui luttent pour une convention "juste":
    http://www.lesnouvelles.pf/actu/le-conseil-de-lordre-des-medecins-valide-les-conventions-individuelles

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  9. dur dur à Tahiti en ce moment --- et c'est pas Oscar le petit canard qui va arranger quoi que ce soit !

    Nana ! - je passais par là ...

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