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samedi 28 janvier 2012

Fin de la convention en Polynésie.

La Polynésie Française est un peu le laboratoire de la France.
Les travers des institutions françaises y sont amplifiés jusqu'à en devenir caricaturaux.
J'ai déjà eu l'occasion d'en parler.
Mais il se passe en ce moment à Tahiti des évènements qui devraient nous interpeller, en tant que médecins et en tant que français.
Bien sûr, la presse française n'en dit rien. Pas le moindre entrefilet dans notre belle presse nationale méga-subventionnée par l'état. De là, à y voir un lien de cause à effet...
Mais jugez plutôt :

La CPS, Caisse de Prévoyance Sociale, équivalent local de la CNAM passe depuis des années un accord avec le syndicat médecins libéraux de Polynésie Française (SMLPF) appelé CONVENTION.
Cet accord stipule que les médecins respectent des honoraires conventionnels et que les patients sont remboursés sur cette base, conventionnelle. En cas de non conventionnement, les médecins sont libres de leurs honoraires, mais leurs patients ne sont plus remboursé sur la base d'honoraires conventionnels, mais sur la base de tarifs d'autorités, nettement moins élevés que les tarifs conventionnels.
Cela vous rappelle quelque chose ? C'est normal. Mais continuons.
Récemment, la CPS a dénoncé la convention et a entamé avec le SMLPF des négociations en vue de la signature d'une nouvelle convention.
La CPS a sorti de ses cartons, un projet tout rédigé, faisant la part belle à de nouveaux modes de rémunération à la performance, afin "d'améliorer l’efficience" de la médecine libérale. Il y était aussi question d'objectifs de santé publique, de contrôle des dépassements d'honoraire, tout cela pour maintenir l'accès aux soins des plus défavorisés... etc etc...
Un projet qui ressemble étrangement avec celui récemment signé par nos syndicats chéris.
"Accessoirement", la CPS avait imposé une "modification mineure" du coefficient multiplicateur qui devait passer de 2 à 1,4. Je sais, pour moi non plus, le mode de calcul n'est pas très clair. Ce qui est clair, en revanche, c'est que cela signifiait simplement que le chiffre d'affaire des médecins libéraux devait juste diminuer de 25 à 40 % selon les spécialités.
Eh oui, l'histoire balbutie. Après les médecins métropolitains, ce sont les médecins polynésiens qui vont devoir passer par les fourches caudines d'une gestion administrée de la santé.
Les discussions ont donc été animées, et puis le SMLPF a signé. Euh non, en fait il n'a pas signé !!!
Il  faut croire que, sous les tropiques, les syndicalistes ont notablement plus de "cojones" qu'en métropole.
La polynésie fonctionne donc sans convention médicale depuis le 21 janvier 2012, même si les remboursements des patients au tarif d'autorité ne devraient intervenir que le 21 février...
Bien sûr, la CPS vitupère les médecins libéraux, ces affreux profiteurs qui ne pensent qu'à s'engraisser sur le dos des pauvres gens...
Un discours que nous avons également l'habitude d'entendre en métropole.
Voyant le blocage de la situation, le gouvernement de Polynésie française a donc fait voter en catastrophe par le parlement un projet de convention individuelle en 81 pages que les médecins libéraux ont reçu en début de semaine et qu'ils ont un mois pour renvoyer signée à la CPS.
Cette convention individuelle reprend presqu'en tous points la convention collective ayant achoppé, y compris en ce qui concerne les honoraires, à un détail près : les honoraires médicaux sont simplement fixés par le gouvernement qui peut les modifier par simple ordonnance ministérielle.
Colère des libéraux qui ne désarment pas et décident de retourner collectivement à la CPS leur exemplaire de convention individuelle, non signée bien entendu, le SMLPF se chargeant de ce retour à l'expéditeur.
Pendant ce temps, pour fêter sa "réussite", la CPS organise une grande nouba à l’hôtel Radisson, un des  plus beaux hôtels de Tahiti. 470 invités. Des dizaines de chambres réservées... On appréciera la modération de la CPS qui est en grandes difficultés financières...
Qu'à cela ne tienne. Voilà une excellente occasion pour les libéraux de retourner à M. Chang, le big boss de la CPS les conventions individuelles non signées.
Le Dr Pascal SZYM, président du SMLPF s'est donc pointé à l'entrée du Radisson avec une Brouette contenant près de 120 conventions indivividuelles (non signées) afin de les remettre en mains propres au président de la CPS. En fait, il les a répandues sur le sol de la salle de réception, aux pieds du type.
120 conventions, dans un territoire qui compte environ 200 médecins libéraux. Bel exploit ! Chapeau !

Un accueil plutôt frais au Radisson, pour le Dr Szym. 
Voici ce que dit un journaliste local :
Si le 21 février, la CPS n'a pas réussi à faire signer des conventions individuelles aux médecins libéraux, les tarifs d'autorité s'appliquent. Définis par un arrêté du 28 juillet 1995, ils sont bien moindres que les tarifs de remboursement actuels (voir ci-contre). Par exemple, pour une visite chez un généraliste, la base de remboursement ne serait plus le prix de la consultation (3 600 Fcfp actuellement) mais 1 560 Fcfp. En clair, le médecin libéral pourrait appliquer le tarif de son choix mais le patient ne se verra remboursé que de 70% de 1 560 Fcfp, au lieu de 70% de 3600 Fcfp.
Autre conséquence : Le secteur libre, ou secteur 2, est un dispositif dans lequel le médecin exerce à des honoraires libres. C'est lui qui fixe le prix de la consultation. C'est ce qui se passerait si les médecins libéraux n'étaient plus conventionnés. Les patients seraient remboursés sur la base du tarif d'autorité."
Les prochaines semaines promettent d'être chaudes à Tahiti. 
Connaissant le tempérament volcanique des polynésiens, et la propension de certains Maohi à régler leurs comptes à coup de "coupe-coupe", je ne voudrais pas être administrateur de la CPS le 21 février...

Et je pense que ce sont des évènements qui ont un intérêt certain pour nous. 

52 commentaires:

  1. Merci pour cette info

    Marc

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    1. Le coefficient 1.4 est celui qui sera affecté a la valeur CCAM de Métropole ,car ici ,on tourne encore a la NGAP version 2003..A ce jour la valeur du K a un coefficient estime a 2 fois celui de la Metropole..il s'agit donc de revenir à des valeurs un peu plus réalistes (cout de la vie 1.4 par rapport a la France)
      Par ailleurs ,charges fixes p't ben..mais pas d'impôt sur le revenu ,pas d'Urssaf . De plus si le syndicat (dirigé surtout par des spécialistes) acceptait la convention ,le C des generalistes pourrait augmenter (avec le fameux 1.4)....

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    2. Faux, car ce fameux coefficient de 1,4 s'applique sur les tarifs "théoriques" de CCAM, c'est à dire sur les tarifs de remboursement, mais en pratique, les tarifs sont ceux du secteur 2, en métropole.
      Faux, le coùt de la vie n'est pas de 1,4; mais plus près de 1,8 voire plus de 2 pour certains secteurs ( automobile par exemple)
      Faux encore, car il est question de baisser le C généraliste en juillet 2012, il n'a jamais été question d'adopter la CCAM clinique ici, mais seulement la CCAM technique

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  2. Excellent! C'est en effet une histoire de "couilles", les nôtres sont parties en vacances...,en Polynésie il faut croire...

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  3. Merci pour cette information. Je me sens un peu plus fier, par procuration...M'enfin, du temps de la grève de gardes dans mon secteur, on était déjà pas bien nombreux à passer des paroles aux actes, et pourtant y'avait aucun risque...donc j'imagine mal une application à la métropole...enfin, on a bien vu que des changements rapides étaient possibles, alors, on verra bien...

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  4. pour nos confrères polynésiens : respect !!!
    ici nos syndicats se sont bien vite couchés et de plus se sont félicités publiquement de cette convention... la honte !

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  5. Ouais, ouais, je me méfie toujours des mecs qui montrent leurs couilles. Parce que, pour montrer ses couilles, il faut déjà baisser... son pareo... Attendons de voir donc. Que les libéraux de droite critiquent la politique libérale du gouvernement, c'est leur problème ; que les libéraux de gauche critiquent la politique libérale du gouvernement, c'est leur droit ; que les antilibéraux critiquent la politique libérale du gouvernement, c'est aussi leur rôle mais s'ils croient que Mélenchon et consorts leur accorderont des revenus décents, ils se gourent. Hollande pense déjà que 5000 euro par mois est un "salaire" de riche, soit environ 217 actes par mois (10 actes par jour) en brut et 514 actes par mois en net (20 actes par jour), que ne doit penser le front de gauche de tels revenus indécents ? J'étais contre le capi hors convention et je n'ai pas désigné le capi dans la nouvelle convention : je n'ai donc pas de couilles. Zigmund a-t-il refusé le capi ?
    Désolé pour mon ton vindicatif mais je crois que nos confrères polynésiens semblent avoir agi dans leur intérêt et dans celui de leurs patients mais je ne connais pas la situation locale...
    Bien à vous.

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    1. ma réponse est vers la fin des commentaires
      pas de pb pour en discuter si vous le souhaitez

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  6. En fait, je pense que les médecins n'ont pas eu réellement le choix. Une baisse de
    30 % de l'acte, c'est
    30 % de chiffre d'affaire en moins. Avec 40 à 50 % de charges de cabinet quasi fixes (un peu moins de charge en Polynésie qu'en France) cela fait 50 à 60 % de moins sur le revenu net. Aucun d'entre nous ne peut accepter une telle réduction de revenu, qui plus est avec une charge de travail identique.
    Les responsables de la CPS ne pouvaient pas l'ignorer (sauf à être totalement idiots).
    Cette manoeuvre tordue n'était peut-être destinée dès le départ qu'à provoquer le déconventionnement des médecins, histoire de leur faire porter le chapeau et de faire des économies importantes sur la médecine de ville de manière à renflouer le Centre Hospitalier de Polynésie Française, flambant neuf, mais gouffre à fric terrible !

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  7. Question : savez vous comment font les médecins actuellement vis à vis de leurs patients qui sont moins remboursés ? Comment le dialogue se fait il ?

    En tout ils ont l'air de se battre, et le combat me semble plus noble que la résignation.

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    1. La baisse de remboursement n'interviendra que le 21 février si aucune solution d'urgence n'est trouvée d'ici là.
      D'une manière générale les relations entre les polynésiens et leurs taote (médecins) est très bonne, d'autant plus que les polynésiens consultent rarement pour des bricoles... c'est culturel. Tu attends que ça passe, Tu t'inquiètes de tes douleurs quand ta jambe deviens noire...
      Un médecin de la cote sud avec qui j'avais discuté me confirmait qu'il ne faisait pas une journée de consultation sans voir une leptospirose, une décompensation diabétique, ou une lésion du pied causée par un poisson pierre... des pathologies sérieuses.
      Une baisse des actes aussi brutale constitue un laminage en règle de la médecine spécialisée (et également de la médecine générale car je ne peux croire à une revalorisation)
      Pour l'instant, de ce que je sais, mais il sera intéressant de suivre le conflit, les médecins semblent avoir décidé de garder le même niveau d'honoraire, laissant à la CPS le soin de diminuer les remboursement en se basant sur le tarif d'autorité...
      C'est à suivre de près, même si la situation n'est pas directement transposable en métropole.

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  8. En Nouvelle Calédonie on n'est pas loin de cette situation. Cela vient de commencer par la baisse des marges des pharmaciens... (alors qu'aucun abus constaté) avec large mobilisation. Ici pas de secteur 2 la valeur des gestes techniques et notamment du K est bloquée depuis 15 ans... Seule la valeur de la C et de la CS montent ( 100 frs CP/an =84 cts d'euro chaque année) si les objectifs des dépenses de soins et des prescriptions ont une croissance inférieure à 5% l'an ce qui est le cas depuis quelques années. Mais 10% de malades en Longue Maladie de plus par an car aucune politique efficace de prévention (diabète alcool tabac obésité...) Forte croissance de l'économie calédonienne (rien à voir avec la Polynésie ou la Métropole) aucune dette des caisses de couverture sociale qui ont même des réserves.... Gros budget sur nouvel hôpital en construction. Enfin la caisse principale très en retard dans ses techniques de gestion notamment sur télétransmission (pas de carte vitale) sur les protocoles de demande d'entente préalable (toujours avec papier carbone), sur le contrôle des protocoles de soins pour le malades en LM dans le cadre de la politique du médecin référent. Toujours pas de CCAM.... Grosse influence des technocrates sur les politiques mais les professionnels libéraux de la santé (dont certains sont depuis longtemps dans pays et y ont lourdement investi) se sont regroupés en une fédération adhérant à la CGPME (confédération générale des PME) syndicat représentatifs des petits patrons.. pour essayer de sauver ce qui reste de libéral à la santé et défendre sa vision de la santé de la Calédonie de demain..

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  9. je me suis déconventionné le 1er juillet 2012 ne voulant pas de cette convention de merde et.....
    jamais je ne reviendrai en arrière!!!
    une fois que mes confrères polynésiens auront goûté au bonheur d'exercer en S3 peu reviendront en S1
    a bon entendeur!

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  10. oops juillet 2011 bien sur

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    1. Bonjour.
      Je réfléchis à la possibilité de se déconventionner.
      Je suis intéressé par votre expérience.
      Avez vous une activité rurale, semi rurale ou urbaine ?
      Pratiquez vous une médecine "particulière" ?
      Comment réagissent les gens ?
      Quelle est la baisse de chiffre d'affaire ?
      ...
      Merci de vos réponses.
      Cordialement.

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    2. Merci de m envoyer contacts je suis M G qui cherche a s nstaller a Tahiti'



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  11. Bonjour,

    la régle du tarif dautorité a t elle été contesté devant les tribunaux ? il me semble que elle va à l'encontre du libre choix de son medecin et à l'égalité de droit aux remboursement.

    Il me semble que c'est une régle qui sanctionne le patient, mais son veritable objectif est d'obliger le medecin au conventionnement.

    Tout serait plus simple à se déconventionner si cet article n'existait pas, as t'il seulement été examiné par les tribunaux ?

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    1. La règle du tarif d'autorité est clairement un déni de justice.
      je ne sais pas si elle a été contestée devant les tribunaux. C'est pourtant la première chose que devrait faire nos syndicats.
      Malheureusement ils sont intéressés au paiement de la convention.
      Il est clair que c'est la dernière chose qui retient les médecins dans la convention.

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    2. Bonsoir,
      j'ai trouvé ça : http://www.conat.net/CODECOMED/VALIDE/03-0711-TA-TO.htm

      Je crois aprés réflexion que si les tutelles s'orientent vers un conventionnement sélectif, je pense qu'il va devenir délicat juridiquement de maintenir le tarif d'autorité car cela instituera de fait un monopole de soins par la sécu, les spécialistes vont alors quitter réellement en masse la convention, quid des soins primaires avec les MG ou des super-IDE agent de santé ?

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    3. C'est justement cela qui va être intéressant de suivre en polynésie (dont, je le répète, le système sanitaire est en quelques sortes une maquette du système français) que va-t-il se passer le 21 février ?
      - Soit la CPS continue de rembourser au tarif conventionnel les médecin déconventionnés : c'est donc la mort du tarif d'autorité et par conséquent, une généralisation, de fait, du secteur 2 (honoraires libres)
      - Soit la CPS rembourse les médecins au tarif d'autorité et les prélèvements sociaux importants perdent toute légitimité. Il y a fort à parier que de graves troubles sociaux se produiront et que de nombreux médecins quitteront le territoire.
      Mais je crois que c'est le but poursuivi par les administrateurs de la CPS.

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  12. bonjour j'ai trouvé cette infos
    http://www.tahiti-infos.com/Convention-medicale-2012-les-medecins-peaufinent-leur-convention_a41646.html
    anne

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  13. Bonjour,

    Lundi 27/2 les médecins libéraux seront déconventionnés. Aujourd'hui vendredi 24 février le Ministre local de la santé sous l'impulsion du Président du Pays à enfin pris le taureau par les cornes pour augmenter le tarif d'autorité qui est actuellement bas. Ce qui n'est pas pour déplaire aux 205/220 libéraux déconventionnés à partir de lundi prochain.

    ci-dessous un article paru au plan local :

    "12h.00 Tetaria démine...et lance " ça suffit !"


    Il y a ceux dont le métier est de poser des mines comme le syndicaliste président du CA de la CPS et ceux qui ont la charge de déminer le terrain au risque de sauter eux mêmes. Mais Charles Tetaria, le ministre de la Santé a un métier et ministre ou pas, il tient tête à ses adversaires en menaçant parfois de jeter l'éponge. Ce que lui refuse obstinément le président du pays.

    Hier soir une longue réunion s'est tenue entre les responsables de la CPS, le syndicat des médecins libéraux, le conseil de l'Ordre des médecins et le ministre Charles Tetaria jusqu'au moment où ce dernier excédé de constater que les participants tournaient en rond, a lancé un " ça suffit" retentissant qui a stoppé net des discussions qui s'éternisaient. C'est d'ailleurs à ce moment là que le président du conseil de l'Ordre, très silencieux, a levé la main pour demander la parole . Permission accordée, il a pu ainsi, faire un rappel à la loi et lancer un scud au DG de la CPS, Celui-ci, en effet, avait omis de faire signer par le Conseil de l'ordre des médecins la nouvelle convention, contrevenant ainsi à la loi !

    Bref, de conflit, jusqu'à présent il n'y en a point puisque les patients ont tous été remboursés de leurs frais médicaux avec le tiers payant. Mais à partir de lundi les conventionnements terminés, l'affaire pouvait commencer à prendre une mauvaise tournure pour les malades . Charles Tetaria va donc annoncer dans quelques heures qu'il prendra un arrêté modifiant le nouveau tarif d'autorité de manière à ne pas léser les patients qui n'auront cependant que le désavantage de ne plus bénéficier du tiers payant. Ils devront payer leur taote, ce qui ne sera pas toujours facile, puis se faire rembourser. Ce désagrément ne durera qu'un laps de temps le plus court possible.

    Pascal Szym, lui, regrette de ne pas voir arriver les "40 suédoises" promises mais se félicite d'avoir en face de lui un ministre prêt à faire tout ce qu'il peut et aller aussi loin que possible dans la négociation.

    Par ailleurs, Ronald Terorotua perd la face dans ce conflit en passe d'être solutionné par Charles Tetaria qui a pris les chose en mains en même temps que le mors aux dents. Il faut aussi savoir que dès le début du mois de mai doit être renouvelé le président du conseil d'administration de la CPS. L'élection étant paritaire il reviendra a un patron de se présenter. Celui auquel on avait joué un tour de cochon l'année dernière, Luc Tapeta, pourra prendre sa revanche puisque selon les échos obtenus il aurait toutes les chances d'être élu . Ouf !"

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    1. Très intéressant !
      Merci de ce commentaire dont je vais faire un petit billet dès confirmation.
      Les pouvoir publics augmentent le tarif d'autorité.
      Les médecins ont gagnés leur liberté tarifaire. A eux de l'exercer avec tact et mesure. Ils n'auront pas d'augmentation de leurs revenus mais cette liberté regagnée leur permettra de voir l'avenir avec plus de confiance.
      Les patients gardent leurs taotes.
      Le gouvernement préserve la paix sociale.
      Seuls les apparatchicks de la CPS perdent la face.
      Et quant à moi, cela me conforte dans l'idée que nos syndicats de médecins métropolitains auraient du depuis longtemps refuser ces conventions qui nous aliènent et détruisent le corps sanitaire.

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  14. je reviens ici tardivement j'ai cherché s'il était possible de vous joindre par mail au sujet des maisons de santé pluridisciplinaires
    je n'avais pas lu l'intervention de dr du 16 au sujet du capi c'est simple le capi n'a pas été proposé aux spécialistes et je n'ai pas bien compris ce que c'était
    par contre j'ai refusé la p4p la seule concession que j'ai faite a été la télétrans par peur de me faire déconventionner (nouvelle menace) il m'arrive d'envisager néanmoins (et malgré les idées politiques que sous entendent mes écrits)de me déconventionner
    quant à mes revenus je les ai publiés là(http://le-rhinoceros-regarde-la-lune.over-blog.org/article-coming-out-fiscal-75908254.html) et je suis donc en dessous du "seuil de F Hollande"

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  15. Bonjour,

    Suite au point presse du 24 février, organisé par le ministre de la santé local, voici, ci-aprés, les réponses de Pascal Szym aux questions posées par les journalistes :

    Question à : Pascal Szym, président du Syndicat des médecins libéraux.
    Qu’est-ce qui va changer à partir de lundi ?
    « Les administrateurs de la CPS disent qu’on va faire augmenter nos tarifs. Non, on se bat depuis des mois et des années. On est conscient de la situation actuelle financière du pays. On demande simplement un maintien de nos honoraires. A partir de lundi, les tarifs des médecins ne vont pas bouger. La consultation à 3 600 Fcpf restera à ce prix-là. Ce qui va changer c’est le taux de remboursement. La CPS continuera à encaisser des cotisations et remboursera moins. Ensuite elle demande au ministère de la santé d’ouvrir leurs dispensaires. Qui va payer les médecins ? C’est la CPS ? C’est le gouvernement, c'est-à-dire par l’intermédiaire de nos impôts. »
    La déconvention pour vous, c’est la liberté tarifaire ?
    « Pas du tout. La déconvention, c’est : on bosse comme avant au même tarif. Ce n’est plus qu’un soulagement immense. On est plus « emmerdé » par toutes les tracasseries administratives. C’est le bonheur pour nous. »

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  16. Pour apporter des infos au débat avant le prochain post:

    http://www.tahiti-infos.com/Conflit-CPS-medecins-liberaux-le-gouvernement-sort-son-joker_a42167.html

    Marc

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  17. Nous pensions à une avancée dans le conflit, grâce à l'intervention du Ministre local de la santé, mais, hélas, nous sommes toujours au point mort dans les négociations. La situation devient préoccupante pour les patients : l'Hôpital est maintenant saturé. Des mouvements vont se faire jour dans les jours prochains.

    En attendant, le truculent président Pascal Szym réserve une bonne surprise au conseil d'administration de la CPS qui s'envole demain pour 8 jours à Nouméa:

    "Ils l'avaient dit, ils l'ont fait...Tous a l'aéroport demain matin!!!!!!

    Le président du conseil d'administration, le directeur et quelques administrateurs de la CPS, s'envolent demain matin, à 5h30, pour des vacances "studieuses" à NOUMEA .....

    Le conflit a débuté lundi, les cotisants commencent à grogner, la contestation enfle, et nos chers administrateurs quittent le navire !

    Leur envie de négocier, me parait plus que discutable.

    Tout le monde est convié demain matin à l'aéroport, médecins, patients, cotisants, afin de leurs remettre un collier de coquillages !

    je vais essayer de trouver un orchestre local pour récompenser les lève-tôt , il devrait y avoir également un peu de café chaud .

    Mais il faut savoir qu' il a fallu quatre jours au Taaone, pour exploser . L'hôpital est plein, le programme opératoire "réglé" vient de s'arrêter à 11h, pour faire face aux urgences.il n'y a plus un lit de libre, le service des urgences déborde.et nos dirigeants de la CPS partent en vacances ....

    A demain. Pascal Szym"

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    1. Merci d'intervenir ici !
      Je retarde toujours le moment d'écrire un nouveau billet sur les évenements de Polynésie, tant la confusion est grande.
      Effectivement, ça devient un bel imbroglio comme la polynésie sait en produire.
      Ce WE je publierai quand même sur le "bordel polynésien" car je pense que ce sont des évènements très importants pour les métropolitains également, médecins et patients confondus.
      N'hésitez pas à me corriger.
      Amusez vous bien à Faa'a ! ;-)
      Bon courage à vous tous ! Tenez bon !
      Amicalement.

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  18. Bonjour,
    J'étais avec mon épouse à l'aéroport de FAA'A, en solidarité avec les médecins, pour remettre le collier de coquillages à ces messieurs de la CPS, qui devaient partir pour 1 semaine à Nouméa. Sur place à 4h du matin en compagnie du Docteur SZIM et d'autres nous avons attendu jusqu'au départ de l'A330 vers 5h30, mais point de CPS en vue.

    Il s'avère que ces messieurs ont eu vent de ce nouveau coup d'éclat, annulant la veille au soir, ce voyage !

    je vous informe aussi sur les énormes difficultés à l'hôpital, et faute de crédits, l'impossibilité de payer le personnel en mars.

    Je vous donne ce lien (ci-dessous), vous aurez bien plus de détails sur ce qui se passe en Polynésie et particulièrement sur le conflit CPS/Médecins libéraux.

    http://www.tahititoday.com/confidences.htm

    Salutations

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  19. Bonjour,

    La Polynésie toujours dans la crise entre la CPS et les Médecins libéraux.
    Voici le dernier communiqué du SMLPF :
    ...........
    Après le "ça suffit" politique de Rohfritsch, voilà le " ça suffit " des médecins.

    LE SMLPF ne reconnaît PLUS LA CPS comme INTERLOCUTEUR
    LE SMLPF ne reconnaît QUE LE MINISTRE comme INTERLOCUTEUR

    LA CPS N'A AUCUNE PAROLE, ELLE A SUPPRIMÉ LA CONVENTION 2009-2012 au mépris de ses cotisants et de ses partenaires médecins

    ELLE DEPENSE SANS COMPTER L'ARGENT DES COTISANTS ET VEUT MAINTENANT PIOCHER DANS LES POCHES DES MEDECINS,

    LES TARIFS TECHNIQUES MÉDICAUX ONT BAISSÉ DE 15% EN 15 ANS
    LA MASSE SALARIALE DE LA CPS A AUGMENTÉ DE 25% EN 5 ANS

    LA CPS NE S'OCCUPE QUE DE SES SALARIÉS ET SE MOQUE DE PROVOQUER LE LICENCIEMENT DU PERSONNEL PARAMEDICAL PRIVÉ

    LES PROBLEMES DE GESTION DE LA CPS N'ONT RIEN A VOIR AVEC LES MEDECINS LIBERAUX QUI NE COUTENT QUE 3% DU BUDGET CPS

    LE TARIF DE CONSULTATION N'A MONTÉ QUE DE 20% EN 20 ANS
    C'EST LE TARIF LE MOINS CHER DE TOUT LE PACIFIQUE


    TAHITI 3600 FCP
    AUCKLAND 3720 FCP
    SANTIAGO 3960 FCP
    Nouvelle Calédonie 4050 FCP
    SYDNEY 4490 FCP
    TOKYO 6000 FCP
    SAN FRANCISCO 8880 FCP
    HAWAII 8900 FCP
    LOS ANGELES 13320 FCP
    TONGA 14700 FCP

    Le CHPF coûte 75000 F / an / habitant et ça augmente!
    Le fonctionnement de la CPS coûte 20000 F / an / habitant et ça augmente!
    Les Médecins Libéraux coûtent 15000 F / an / habitant et ça baisse de 10% par an depuis 2 ans!

    LE CONFLIT FAIT SOUFFRIR LA POPULATION ET PROVOQUE DES LICENCIEMENTS DU PERSONNEL PARAMÉDICAL PRIVÉ puis LA FAILLITE DE BEAUCOUP DE CABINETS

    PLUS LA CPS AGGRAVE LE CONFLIT ET NOUS TRAITE DE MENTEURS, PLUS ELLE GAGNE DE L'ARGENT

    C'EST TOUTE LA POLYNESIE QUI EST EN DANGER SI EMPECHER LES AUTRES DE TRAVAILLER RAPPORTE PLUS QUE LE TRAVAIL

    ça suffit !!!
    ......

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  20. Quand est survenue et quelle a été la résolution du conflit? Merci.

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  21. Conflit toujours latent. Conventionnement individuel prolongé en 2013

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