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mardi 4 septembre 2012



#PrivésDeDéserts Le buzz, et après ?
Suite de l’opération "Médecine Générale 2.0"

Le 3 septembre 2012, vingt-quatre médecins blogueurs et twitteurs ont publié simultanément un document de réflexion sur la problématique des déserts médicaux.
Cette opération de communication a été symbolisée sur Twitter par le hashtag (mot-clé)#PrivésDeDéserts repris des centaines de fois. Elle a été intégrée le jour même par les agences de presse et les principaux médias français. C’est un véritable succès médiatique qui a abouti après une douzaine d’heures à la réaction bienveillante de la ministre Marisol Touraine, toujours sur Twitter :

Au moment où je publie ce billet, notre texte a déjà reçu 350 signatures de soutien.
Ces propositions sont le fruit d’un travail collectif auquel j’ai participé et dont je voudrais préciser quelques caractéristiques.
1) Ce groupe de travail est informel, non structuré, non hiérarchisé et ne possède pas de leader. C’est un pur produit du Web 2.0 qui a utilisé l’outil de rédaction collaboratif Google Drive et dont les membres sont unis par des liens affectifs réciproques et subjectifs.
2) Il ne s’agit donc ni d’un "mouvement", ni même d’un groupe de pression, et encore moins d’un nouveau syndicat. C’est un groupe de réflexion, un "think tank" si l’on préfère un nom à la mode. Il n’est pas destiné à s’inscrire dans la durée : une autre thématique regrouperait sans doute une communauté légèrement différente. En revanche, les liens affectifs qui unissent ses membres et en constituent le ciment resteront probablement durables.
3) Nous ne souhaitons pas intégrer notre groupe dans les syndicats existants, les commissions, les autres think tanks, les ministères ou les ARS. Chacun des membres du groupe est libre de participer à ces structures, mais ne peut s’y réclamer porte-parole des autres.
4) Notre espace de réflexion est le web, et plus spécifiquement Twitter et nos blogs. C’est un espace public, libre, et sans copyright pour ce qui nous concerne. Nous souhaitons que nos idées soit copiées. D’ailleurs, nous avons nous-mêmes repris des idées émises par d’autres depuis longtemps. Ce qui compte, c’est que tout le monde comprenne qu’il n’y aura pas de médecine générale forte en France sans que la France prenne des décisions fortes concernant sa médecine générale, et que ces décisions fortes ne sont pas plus coûteuses que les "Plans" quinquennaux de nos précédents présidents.
Nous transmettons donc le flambeau de l’action à ceux dont la mission est de représenter officiellement la médecine générale : syndicats, sociétés savantes, universitaires, représentants ordinaux. Le message que nous souhaitons leur faire passer est simple :
"Nous sommes derrière vous si votre vision de la médecine est généreuse, ambitieuse, tournée vers la jeunesse et l’avenir.En revanche, si votre action consiste à tenter de protéger vos acquis de "vieux" ou votre position dominante en mettant les jeunes à contribution pour réparer vos erreurs, nous n’avons pas fini de distribuer du poil à gratter sur le web !"

(image issue du site de Docteur Couine )

lundi 3 septembre 2012

Médecine générale 2.0



La médecine générale de proximité se meurt. C'est un constat partagé par tous.


Je me suis déjà, à plusieurs reprises, longuement exprimé sur le sujet, dans ce blog.


Une fois ce constat posé, les propositions des différentes instances pour sauvegarder un accès aux soins de première intention de qualité, paraissent, aux yeux des professionnels de terrain que nous sommes, plus inadaptées les unes que les autres...


Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de publier ici un billet qui n'a pas été rédigé par moi même mais par un collectif de médecins blogueurs et de médecins "twitteurs", généralistes pour la plupart, mais aussi spécialistes, acteurs de terrain, qui entends se faire force de propositions pour qu'existe encore dans 5 ou 10 ans une offre de soins primaires de qualité, en zone rurale.

Il me semble qu'il s'agit d'idées innovantes, qui méritent d'être débattues sur la place publique. 

Bien sûr, certaines de ces propositions me paraissent personnellement discutables alors que d'autres me sont plus immédiatement sympathiques. 
Mais après tout, quoi de plus normal que de ne pas tous avoir exactement la même opinion. 
Lorsque l'on rends un travail collectif, le consensus est nécessaire, et l'enjeu, à savoir la survie de la médecine générale me parait ce matin plus important que les discussions byzantines.

Par ailleurs, je serais satisfait si ma défiance envers les pouvoirs publics, fruit de 25 ans d'incompréhension et de relations plus que conflictuelles avec les administrations et les différents ministres qui se sont succédé, devait se révéler obsolète, et si cette proposition des professionnels ouvrait la porte à de vraies avancées pour une médecine générale de qualité...
Qui vivra verra.

Je suis donc heureux de vous proposer ce matin, en même temps que de nombreux autres blogs médicaux, ce travail collectif qui mérite une lecture attentive.