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jeudi 11 octobre 2012

Petites annonces

Les temps sont durs.
Depuis le printemps dernier, tout se complique.
Déjà au plan familial, Pa Genou des alpages, mon père, devient sénile avant d'être vieux. Plutôt déstabilisant. Aphasie primaire progressive, démence à corps de Lewy, démence cortico basale, démence frontale. Difficile de mettre un diagnostic précis sur ce cataclysme cérébral qui a déjà transformé un homme de 72 ans en enfant de 4 ans peu dégourdi. J'habite à 850 km de lui et mon emploi du temps est plutôt tendu. Heureusement, j'ai la chance d'avoir des frères et soeurs auprès de lui, qui assument énormément, et l'entente familiale est vraiment excellente, mais cela m'a quand même "obligé" à traverser la France à trois reprise pour les soulager et/ou m'occuper de lui.
Bon. C'est la vie. On vieillit. Les années passent. Je finis la quarantaine quand mes parents entament les 70, et jusque là, on avait été relativement épargnés...
Fin juin, nous avons donc passé une semaine de nos vacances avec lui, dans sa maison de campagne. Enfin, je dis une semaine mais comme je n'ai pas réussit à me défaire d'une de mes nombreuses astreintes de WE, cette semaine s'est réduit à 6 jours et demi. Et je dis vacances, mais j'ai connu de meilleures semaines que ces jours passés à coacher l’"ancêtre", à tenter de lui réapprendre ses mots, pour le coup en vacances, à le stimuler, à lui donner le bras pour éviter la chute avec ce syndrome parkinsonien aussi sévère que soudain, à compter les gouttes, les comprimés...
C'est sûr, on n'aura plus de désaccord politique ni de discussion métaphysique, mais au moins, je saurai de quoi je parle lorsque je visiterai, chez ses enfants, un patient atteint de démence...

Nos "vraies" vacances de 2012 se sont donc limitée à un WE prolongé entre amis et une semaine avec les miens, fin août. Un départ incertain, un retour trop rapide, 2500 km de voiture, des moments en famille et l'impression tenace de ne pas en avoir assez profité.
Il aurait été indispensable de se reposer un peu plus, mais après les vacances "abusives" de l'an dernier, la lourdeur des charges du cabinet et l'arrivée prochaine de la bordée d’impôts automnale rendent les vacances juste impossibles.
Autant dire que je suis un peu à cran en ce moment.
Une tension qui se ressent notamment lors des nombreuses astreintes nocturnes ou de Week-End qui ont émaillé l'été. Que le téléphone de garde sonne et mon coeur bondit, mes mains fourmillent, une soudaine bouffée de colère m'étrangle. c'est immanquablement un accueil peu amène que je fais au régulateur du SAMU qui n'en peut mais :
-  "c'est quoi encore ?!"
Cela ne me ressemble pourtant pas vraiment, mais trop c'est trop...
Trop de jours à ne faire que travailler.
Trop de difficultés à boucler le budget du cabinet et le mien propre en dépit de journées chargées.
Trop de soirée à rentrer à 21 h 30 quand le repas est froid.
Trop de samedis et dimanches sacrifiés, passés seul au centre médical quand on a envoyé la famille en WE. (il n'y a aucune raison que toute la famille soit punie)
Trop de nuits d'astreinte et trop de déplacements pour des appels mal régulés. Désolé mes chers confrères, je sais que la régulation est un art difficile, mais faire appeler le permanencier et justifier la visite de nuit profonde en disant : "c'est passque la grand-mère à appelé 4 fois depuis 22 h" ou "y sortent de pédiatrie mais le gosse a toujours la diarrhée" ça ne passe plus !
Marre. Plein le dos. Ras le c...

Accessoirement c'est aussi dans notre belle vallée, le branle-bas de combat, pour obtenir des sou-sous publics pour une "belle" MSP.
Les réunions ont recommencé. Tout le monde essaye d'obtenir le pognon sans rien perdre de ses avantages. Les élus se tirent la bourre pour obtenir les fonds nécessaires à la construction.
Les médecins de secteur 2 voudraient bien faire partie de la MSP mais sans changer leurs habitudes (pour pouvoir (espérer) revendre leur patientèle dans 2 ou 3 ans), .
Les médecins de secteur 1 se disent qu'après tout, ils n'ont plus rien à perdre à rentrer dans le machin et à tenter de toucher les fameux "nouveaux modes de rémunération" (NMR) vu que de toutes manières, à courte échéance la non revalorisation des honoraires les forcera au départ pour des cabinets de ville sans investissement en matériel ni en personnel, ou pour un poste salarié.
Les paramédicaux ont peur de rester en rade et espèrent aussi récolter les miettes des NMR de la MSP (Maison de Santé Pluri-professionnelle) = en clair des subventions publiques...
Cela me rappelle l'aphorisme de Frédéric Bastiat d'une brûlante actualité bien qu'il ait été écrit il y a plus de 160 ans : "L'état : cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde".
La relance des négociation (en catastrophe car la date butoir est fixée au 12 octobre) nous a également permis de comprendre comment la MSP de la vallée de la bidouille avait obtenu ses (promesses de) financements alors que son secteur réel d'influence compte seulement environ 1700 habitants à l'année. C'est grâce aux découpages en secteurs d'astreinte, eux même hérités des découpages cantonaux. Vous savez, le canton, cette unité administrative, inventée par Napoléon 1er. Et bien, c'est sur la base du canton que l'ARS a décidé à 250 km d'ici, d'octroyer des subventions pour cette MSP alors que le bassin de population s'est profondément transformé depuis 200 ans, que des villes sont apparues et que d'autres sont devenues des villages secondaires, que les voies de communication se sont largement transformées également, modifiant les flux de population et que le tourisme à révolutionné l'implantation des habitants (il y a 200 ans, on ne skiait pas!).
Nous avons ainsi découvert que plusieurs villages (pour une population d'environ 3000 habitants) à 6 km à peine de nos cabinets et où nous assurons l'essentiel de l'offre de soin, sont administrativement rattachés au chef-lieu de la vallée de la Bidouille, situé à 18 km, avec un col entre les deux...
Conséquemment, St Frusquin la montagne qui a récemment vu s'installer 2 nouveaux médecins (nous) est surdoté en médecins et ne peut prétendre à des financements, et, à 2 km, Troufignan qui a vu récemment, le départ de 2 de ses médecins (nous) est en zone fragile et recevra les sou-sous !
C'est très con hein ?
Mais c'est comme ça !
Et puis d'ailleurs, tout le monde n'arrête pas de me le dire :
- " je sais, c'est débile et injuste, mais comme c'est une connerie décidée par l'ARS, tu es obligé de faire avec ! Tu ne changeras pas le monde. Il faut que tu t'adaptes !"
Si je comprends bien, quand les autorités font des conneries, tous le monde doit emboîter le pas et chacun doit en rajouter une couche dans son coin  pour essayer de tirer ses propres marrons du feu.
Avec ce genre de raisonnement, je comprends surtout pourquoi le monde en est où il en est et j'ai beaucoup de mal à rajouter mon petit caca à cet océan de dés-organisation.
On m'annonce déjà les réunions de coordination, avec ses convocations, ses compte-rendus de séance et ses rapports d'activité annuels à communiquer à l'ARS. Normal, c'est de l'argent public. Il faut en justifier l'utilisation. Il faudra aussi, naturellement, faire des protocoles, et construire des actions de santé publique, en accord avec les directives du ministère, ou de l'ARS...Bien sûr, cela risque d'être un peu lourd au plan administratif, mais il parait que je ne doit pas m'inquiéter car on embauchera quelqu'un pour gérer la paperasse... Au secours !
- " Il faut évoluer docteur ! c'est l'avenir !"
Et bien non, voyez vous. Si c'est ça la modernité, je préfère encore être un vieux con de base, nonobstant mes efforts pour acquérir des compétences humaines et améliorer ma pratique médicale. Je serai un vieux réac de toubib avec un stéthoscope tubulaire en bois, à la Laennec, des binocles et un tablier de boucher sur la brioche.

Autre conséquence de la création de cette MSP : Dans 1 an, la table de radiologie va devoir être déménagée (10 000 euros !), tous les contrôles obligatoires vont devoir être refaits (contrôles qualité interne - contrôle qualité externe - contrôle de conformité des installations électriques - contrôle de radio protection... 5 000 euros) Avec les frais annexes ce sera un budget de 20 000 euros environ la première année.
Les communes ne veulent pas payer.
Les médecins de secteurs 2 sont proches de la retraite. Ils ne souhaitent pas réinvestir et veulent continuer à travailler dans leurs locaux actuels avec leur vieille radio.
Nous, les médecins de secteur 1, qui avons déjà supporté le prix d'un déménagement il y a 3 ans et dont la SCM est actuellement gravement déficitaire, ne pourront pas assumer une autre fois le prix d'un déménagement, d'autant plus que, tous comptes faits, la radio nous rapporte très peu d'argent (25 ans de non réévaluation des tarifs de radiologie) et nous oblige à travailler un week-end sur deux en hiver. Mes associés ont fait leurs calculs. Ils ne paieront pas non plus. Nous perdrons donc aussi la radio dans la bataille et par là même notre spécificité de médecins de montagne.
L'ARS pourrait certes, participer au financement de ce service mais les soins aux touristes ne rentrent pas dans ses attributions. Seule la prise en compte des gens du pays importe.
C'est probablement encore mon mauvais esprit, mais il me semble même percevoir chez les officiels, une certaine satisfaction à ce que les urgences traumatologiques du ski retournent vers les structures hospitalières.
"Comprenez, M'ame Michu, un généraliste, ça fait 9 ans d'études, mais c'est pour faire des renouvellements d'ordonnance, du nez-qui-coule et du caca-mou. La traumatologie doit aller à l’hôpital"
Je me prépare donc à perdre la radio et surtout, à faire une croix sur une certaine idée que j'avais de la qualité, qui reposait non pas sur les réunions de coordination ni sur "l'exercice protocolé" mais sur le résultat d'un service fourni.
Aujourd'hui, les gens sont éberlués de voir qu'en chutant sur les pistes de ski (ou en tombant dans l'escalier de leur maison) ils sont pris en charge immédiatement, et sortent du centre médical 40 minutes plus tard avec un "plâtre résine" et leurs radios sous le bras.
Demain, ils feront 1h30 d'ambulance et 6 heures d'attentes aux urgences puis verront un interne ou un assistant pas forcément aussi rodés que nous à la traumatologie...
Cela coûtera, transport compris, 10 fois plus cher et sera nettement moins pratique pour les blessés. La qualité médicale ne sera pas forcément meilleure mais cela l'ARS s'en bat les c... (ou son absence de c...).
C'est donc un peu la mort dans l'âme que je suis mes associés dans cette aventure, péripétie, tribulation, déconfiture annoncée...


Mais finalement, il ne faut peut-être pas totalement désesperer. Toute cette agitation a une forte odeur de plan sur la comète, de château en Espagne.
"Il ne faut pas compter les oeufs dans le cul de la poule" disait ma grand mère, et effectivement, avec la situation économique qui se dégrade à grande vitesse, il y a fort à parier que les financements publics resteront...  ...virtuels.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient et ils se pourrait bien que tout cela ne se réalise jamais...

Néanmoins je développe depuis plusieurs mois une grande lassitude qui commencent à me peser (et qui explique un peu le silence radio de ce blog). Un peu de burn-out, sans doute.
Ou peut-être est-ce seulement la fin d'un cycle. Cela fait 5 ans que je fais ça..
Le compte n'y est plus.
J'ai l'impression d'être un hamster dans la roue de sa cage. "Cours plus vite, toujours plus vite, sinon la CARMF te rattrapera. Repousse tes vacances, voilà l'URSSAF. Pédale plus fort ou les charges sociales des secrétaires ne seront pas payées. Marche droit sinon l'ARS ne te donnera pas ton bonus".
Suis-je juste un "pigeon" bon à plumer, un pauvre con qui prends les risques sur le terrain, qui investit, fournit un service de qualité, bouche les trous, et est remercié par des tracasseries administratives du fisc, de l'URSSAF, des caisses de sécu, ou par toujours plus de ponctions financière ?

Mais les récriminations sont stériles. J'ai décidé que j'avais finit de fulminer.
Une page semble se tourner lentement dans ma tête. Je me surprends de plus en plus souvent à envisager d'autres fonctions.
Nous avons la chance de faire un métier où il n'y a pas de chômage.
Il faut passer à l'acte avant d'être trop amer.
Mes enfants sont grands. Ils ont moins besoin de moi. J'ai décidé d'initier une démarche de changement de mode d'exercice. Il y a tellement à faire ailleurs, où je trouverai peut être un peu plus de respect.
Ma femme, quant à elle, serait heureuse de suivre si jamais je décidais de changer totalement d'exercice. D'ailleurs, je l'ai sûrement trop longtemps retenue dans cet endroit magnifique mais paumé où elle ne s'épanouit pas au plan professionnel.
Restent les amis et la famille... mais on n'est pas encore partis. Des missions à l'étranger, pour des périodes limitées dans le temps conviendraient tout à fait dans un premier temps.
Cet été, j'ai donc refais mon CV et j'ai envoyé quelques lettres de motivations.
Et immédiatement, même avant d'avoir reçu les premières réponses, j'ai retrouvé une certaine sérénité. Une fenêtre s'est ouverte.

Et puis finalement, je me suis dit que ce billet aurait sans doutes une audience de quelques milliers de passages.
Pourquoi n'en profiterais-je pas pour passer des petites annonces en forme de portrait chinois :

AUTO - MOTO
A louer ou à vendre : Médecin 4x4, 25 ans d'age, rustique mais confortable. Peu rapide, mais bonnes capacités de franchissement. Consommation très faible (mais fonctionnerait bien mieux avec plus de carburant). Médecine générale bien entretenue et révisée. Légèrement tuné : Pneus larges (dos aussi), capacité d'addictologie récemment ajoutée, radiologie conventionnelle, échographie générale, pratique de la traumatologie courante et de la médecine d'urgence (équipement de base), kit - infiltrations, petite chirurgie, sort régulièrement, démarre au quart de tour, même par -20°C.
Freins à revoir (ils ont été rongés très souvent !)
Bon véhicule polyvalent.
Essayez le, vous ne serez pas déçu !
Prix à débattre.
email : genou.des.alpages@gmail.com

RELATIONS
Médecin, 48 ans, bien sous tous rapport (quoiqu'un peu "mal-pensant") Bonne moralité. Facile à vivre. Physique avantageux (si, si !), Valeurs religieuses, parle plusieurs langues, cherche engagement auprès de poste de travail stimulant, même exigeant, pour relations épisodiques et plus si affinité.
Appelle moi si tu as envie d'une collaboration honnête et d'une relation simple et enrichissante sans faux-semblants ni complications inutiles.
Travail à l'étranger envisagé et même souhaité. Enfants acceptés (je fais aussi la pédiatrie courante)
Toutes propositions étudiées.
Postes administratifs ou technocratiques (médecine de caisse, du travail, DIM, évaluation, coordination médicale, accréditation, certification...) s'abstenir : nous n'avons pas les mêmes valeurs.
laisser un message au blog qui transmettra.

IMMOBILIER
AV : Médecin de campagne atypique et intemporel. Construction totalement indépendante et isolée, sur terrain cultivé, clair, grandes ouvertures, tout confort, prestations modernes et haut de gamme. Grande médecine générale à vivre, 7 chambres, 3 SdB, cuisine équipée, cheminée, bureau, atelier, garages. Proche de toutes commodités. "Grandeur et Dépendances".
Conviendrait comme médecin de famille mais nombreuses possibilités plus exotiques.
A voir de toute urgence !
Attention : n'a pas la certification BBC ni les contrôles immobiliers Carrez-termites-amiante-consommation énergétique...

Bon, avec ça, ma petite affaire va avancer ou je ne m'y connais pas.
Ah au fait, ça y est. J'ai des réponses.
La porte s'entrouvre...

63 commentaires:

  1. Je t'aime vraiment quand tu fais un post comme ça. Dommage que nos décideurs ne voient pas cette face du décor, ou qu'ils la voient mais qu'ils s'en tamponnent, quelle tristesse.
    J'ai juste un point qui me chagrine, tu as noté "vacances abusives". Malgré les petits " c'est faux, il n'y a jamais de vacances abusives. Si tu les prends c'est parce que tu en as besoin. Perso j'ai trop attendu pour les dernières parce que je pensais que c'était "abusé". J'ai vu dans quel état j'étais avant. J'ai lu tes posts, et le bordel décrit en février, qui ne s'est probablement pas arrangé d'un coup, t'en avais besoin.
    Et quand je te lis là, je me dis que t'aurais eu besoin de plus cette année...
    Bon courage. Et je croise les doigts pour ton annonce.

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  2. Merci !
    ça me touche vraiment... mais si c'est une déclaration, je modère vite avant que ma femme ne lise .. ;-D

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  3. Mon petit genou,
    Je t'aime beaucoup. Tes problèmes familiaux sont terribles mais cela fait aussi partie de notre métier, nous y sommes préparés pour les autres et quand cela nous arrive nous n'avons même pas un bon médecin généraliste traitant pour nous soutenir. "Tu es médecin, tu devrais pouvoir y arriver" dois-tu entendre de la part de gens à qui tu n'as même pas parlé de ta situation, par simple pudeur.
    Pour le reste, je ne peux que te dire une chose : nous ne pouvons rien pour toi. Tu es écrasé par une machine anonyme qui s'appelle le progrès de la médecine. Je veux dire le progrès de l'envahissement de la société par la médecine. Désolé de te seriner mes propres théories mais permets que je les développe une fois encore. La société a décidé que la médecine était bonne pour elle. La société a été persuadée que la vie de ses membres devait être médicalisée du début (et même avant le début) jusqu'à la fin. Persuadée par l'idéologie du progrès, dévoyé des Lumières, du progrès ininterrompu comme la courbe de l'espérance de vie et persuadée par l'idéologie marchande (la marchandisation des corps). Le droit à la santé associé au droit du marché.
    Et ainsi la société a-t-elle conclu, le programme est magnifique, que le projet du bonheur pour tous devait être pris en main par les politiques et les politiques ont vite compris que les médecins étaient des emmerdeurs et qu'il fallait s'en inspirer, leurs théories, et les éliminer à feu doux en continuant de les flatter et de leur faire croire qu'ils sont des génies indispensables.
    Ils ont commencé par l'hôpital et ne crois pas, cher genou, qu'ils sont mieux lotis que nous, à part quelques mandarins...
    Ils se sont ensuite tournés vers nous, les MG et les ARS sont le bras armé de cette normalisation. Non, le mot n'est pas trop fort.
    Il faut retrouver les solutions autonomes, il faut que tu te resserres sur tes proches, que tu ne comptes pas sur l'hétéronomie (pardon pour les grands mots), les cellules de soutien psychologiques...
    Bon courage.

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    1. Mon cher Doc du 16.
      Ta prose me parait un peu confuse ou alors je ne suis pas assez intelligent pour en retirer toute la substantifique moelle.
      Je me passe très bien du soutien des personnes que je ne connais pas. Je n'attends pas non plus des autres qu'il donnent des solutions aux problèmes qui se posent à moi. Dans ces cas là, je navigue à vue tant au plan personnel qu'au plan professionnel, et ça tombe bien, j'adore résoudre les problèmes.
      Tu remarqueras que j'ai décidé de cesser de hurler. Ma "religion" est faite. Les décisions vont suivre.
      je ne me fait aucune illusion sur le monde hospitalier où j'ai fait mes études, comme toi (Heureusement c'est fini !), ni sur le monde des cliniques où j'ai également travaillé quelques années, ni d'ailleurs sur l'ensemble de la société française, ni peut-être même sur la civilisation occidentale...
      Tes théories sur l'envahissement de la société par la médecine sont intéressantes. Il y a certainement une part de vérité dans cela : La médecine comme bras armé de la normalisation sociale. C'est bien ça, ou j'ai tout mal compris ?
      "La dictature du bien" de Philippe Muray, en quelques sortes.
      Oui, je crois que l'on participe aussi à cette normalisation qui m'horripile, et bientôt plus encore, notamment avec ces actions de "santé publique" ou ces "enseignements thérapeutiques" pilotés par le pouvoir politique.
      Tu vois, je crois que je fais comme le diabétique qui fait des "erreurs" de régime, ou le fumeur qui rate son arrêt tabac : j'organise mon évasion... mais chut ...
      Bien à toi.

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    2. Voici ce que j'avais écrit il y a quelque temps, c'est la version intégrale. http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/06/la-face-cachee-de-la-disparition-des.html
      Il y a un peu et beaucoup.

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  4. Quand je remplaçais à TrouPauméSurCambrousse, j'ai entendu X fois "bah alors vous allez vous installer ici??". Pour des raisons persos, c'est pas possible, du moins pour l'instant. Mais quand bien même ça le serait que je ne voudrais pas. Parce qu'à TrouPaumé, il y a le même genre d'embrouille administrativo-politico-cassecouillesque d'à StFrusquin et Troufignan. Faudrait pouvoir leur dire aussi, à ces gens qui décident, que ce que tu décris dans ton post n'est pas si rare que ça, et que ça donne pas très envie d'aller faire docteur dans une zone isolée, pour avoir tous les désagréments du libéral avec en cadeau bonus l'ARS sur le dos.
    Ton post c'est une pub pour l'exercice salarié, et c'est tellement dommage, parce que le récit de ta pratique c'est une pub pour le soin primaire ambulatoire avec service rendu maximum.

    Je te souhaite de te reposer, et d'arriver à voir clair dans tout ça.

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    1. Bonsoir Gelule.
      Je suis nostalgique d'un temps où les professionnels de santé avaient assez d'argent et assez de confiance dans le système pour construire eux mêmes ces fameuses structures de soin. C'était il y a 20 ans seulement, quand je débutait.
      A l'époque l'argent n'allait pas n'importe où, mais il était investit par les médecins, les kiné, les IDE, là où c'était utile. La structure tournait bien. Les conditions de travail y étaient bonnes, avec des jours de repos pour tous, l'ambiance était souvent excellente et les réunions, elles étaient informelles, dans la salle de repos, autour d'un plateau de charcuterie et d'un kil de rouge... c'est ce que j'ai vécu vers 1990.
      Maintenant, les honoraires sont sinistrés, la confiance a disparu, les vieux s'enfuient du bourbier dès qu'ils le peuvent et les jeunes ne veulent légitimement pas s'y installer.
      Maintenant que le constat est fait, on peut libérer les honoraires et faire confiance aux professionnels de santé pour s'installer où ils le veulent sous la forme qu'ils veulent (cabinets isolés, groupes, MUST ...) ou faire des usines à gaz improbables qui vont au casse pipe...
      On choisit les usines à gaz...
      Si seulement les honoraires avaient suivi l'inflation; il y aurait à Troufignan 3 ou 4 médecins (avec un jeune) dans notre centre médical. On aurait embauché une IDE en plus, mis une radio numérisée. A 4, on aurait plus de temps pour nous, ou pour faire de la formation et on ne rognerait pas sur les timbres ou l'évacuation des déchets médicaux pour tenter vainement de boucler le budget. On accueillerait mieux nos stagiaires, dans des locaux plus confortables...
      Il y a 20 ans, le libéral n'était pas un repoussoir, parce que les honoraires moins étriqués permettaient aux médecins de vivre mieux qu'aujourd'hui.
      Le gros problème, ce n'est pas tant la campagne que l'argent.
      Bonne nuit.

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  5. je suis de loin les négos conventionnelles et je ne décolère pas. j'écoute la ministre (et je regarde son exophtalmie droite) et je ne décolère pas. je regarde mon cabinet en vrac, en révolution chaque soir (parfois je pars après le MG voisin) et je me demande comment j'ai pu en arriver là et comment je vais tenir jusqu'à ma retraite. Bien sûr ma vie d'ophtalmo est bien plus "calme" que la tienne, je me suis aménagé des demi journées libres "de sécurité"(entre autres pour ma propre santé physique et mentale) et ceci au prix d'une paupérisation proportionnelle à la stagnation des honoraires.
    alors quand je vois la ministre et les médias montrer du doigt les "dépassements d'honoraires" je vois rouge.
    si je n'étais pas un danger public au volant je fermerais mon cabinet pour aller supplier mon patron au CHU de me prendre comme PH à GrandeVille à 40 km de Bled la Foret et gagner un peu plus, sans les emmerdes.
    alors derrière toi je le dis aux jeunes qui passeraient ici : non ne vous installez pas seuls dans les déserts : ils nous ont menti et ils nous mentent, ils n'ont pas un sou pour nous, mais tout plein d'obligations innaceptables, irréalisables, ils ne connaissent rien à la médecine...
    je voudrais te dire aussi mon soutien pour ce que tu vis avec tes parents,d'accord, ça fait partie de la vie d'un médecin, mais j'imagine que tu dois enrager de ne pas pouvoir libérer plus de 6 jours pour pouvoir s'occuper d'eux et enrager du temps perdu en réunions débiles et tracasseries administratives imposées par les tutelles. Et en plus ils nous traitent de nantis à longueur de journaux télé !
    alors dommage pour ton petit coin de montagne, pour tes malades, pour tes confrères, mais j'espère que tu auras une réponse intéressante à tes petites annonces. d'ici là, tiens le coup !

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    1. non aux maisons de santé qui sont des gouffres a pognon
      non au salariat
      non au manque de respect croissant envers la profession
      non aux idioties technocratiques du style NS manuscrite
      non aux leurres financiers qui masquent la baisse du niveau de vie
      non au nivellement par le bas dans tous les domaines
      soutien total au mouvement http://www.facebook.com/LesMedecinsNeSontPasDesPigeons

      signé un jeune médecin généraliste installé seul (et heureux dans sa pratique clinique et organisationnelle, avec des pauses déjeuners restau des horaires carrés et des jours de repos ... oui c'est possible !)en zone rurale sous dotée (mais étiquetée bien dotée en 2005 donc je me suis assis sur les cadeaux bonus des caisses et je m' en tamponne le coquillard)

      REVALORISATION DES SECTEURS I et II. non à la tonte de moutons généralisée

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  6. Bonjour Zigmund
    Je ne suis pas encore parti. Je suis surement encore là pour quelques années, peut-être à temps partiel.
    Et puis le rythme de travail n'est pas trépidant en ce moment si l'on exclu ces p.. d'astreinte de WE qui reviennent beaucoup trop souvent, mais où nous ne gagnons pas notre vie (3 actes par jour en moyenne le samedi et le dimanche)
    Mais c'est vrai que sauf revirement complet de situation, ce qui est hautement improbable, le désenchantement (et surtout la possibilité de trouver d'autres modes d'exercice) me feront quitter ce centre médical bien avant ma retraite.
    Je connais cet état d'esprit que j'ai déjà vécu à plusieurs reprises. Après le tumulte, la frustration de n'être pas maître de son exercice, la sérénité reviens avec la décision d'évoluer vers autre chose...
    C'est peut-être aussi mon mode de fonctionnement. Je pourrais aussi me syndiquer et monter au créneau (je suis syndiqué depuis peu, mais isolé quand même). Je pourrais me désinstaller, travailler en EHPAD et écrire un livre proposant des solutions aux problèmes, mais je suis sûr que personne ne veut entendre de solution.
    Alors,je préfère me recentrer sur ma famille et retrouver le plaisir de travailler même si c'est à l'étranger. Last but not least, il est facile d'améliorer son revenu et donc ses conditions de vie à l'étranger. C'est mon projet.
    Peut être même qu'un travail bien rémunéré à l'étranger me permettra de continuer à faire quasiment "de l'humanitaire" en France à temps partiel ici.
    Bonne continuation à toi. Quand je te vois galérer comme ça pour 3 fancs 6 sous, comme tu l'avais expliqué,je pense que tu devrais peut être quand même accepter un poste salarié quelques années, ne serais que pour t'aérer. Le changement est salutaire de temps en temps.
    Amicalement.

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  7. Bonjour,
    En tant que fidele lecteur de votre blog , je me permet pour une fois de commenter.
    Je suis entierement d'accord avec vos propos.

    Quelques lignes pour presenter ma situation et ma solution :

    Medecin urgentiste 36 ans :
    1)Formation hospitaliere aux urg et en rea: épuisement sur les lourdeurs hospitalieres,le manque d'activité de certains de mes collegues, les plannings fait 31/12 pour le 01/01
    2) 4 ans d'experience en clinique privé : URSSAF toujours en rade n'ont pas reussi à debloquer mon compte en 4 ans (changement de departement). Mon activite a augmentee sur 4 ans avec progressivement une baisse de environ 20% de mon chiffre d'affaire suite aux differents efforts de la secu pour nous mettre des batons dans les roues. Au final nous sommes au Tribunal ....
    J'ecourte l'ensemble des demeles administratifs. il faudrait un blog complet pour les decrire.

    Ma solution (ou tentative ?) :
    Je quitte le navire dans 3 semaines avec femmes et enfants : Direction l 'ASIE pour :

    * Un emploi en CDI pour une entreprise médicale (egalement pour ma femme. Sommes un couple de medecin)
    * Une nouvelle culture pour les enfants et des nouvelles langues à apprendre pour eux
    * Un nouveau defi !

    Est ce courageux ? est ce lache ? Je ne sais pas.
    La lecture de vos soucis me conforte dans l'idee de partir.
    J'aurais certes d'autre soucis, mais peut etre aurais je oublié ceux que j'ai actuellement.

    J'admire les personnes qui continuent à se battre et à y croire.
    Moi je suis vaincu. je declare forfait.

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    1. Bonjour
      Je trouve cela plutôt courageux (et j'ai l'impression que l'on pourrait bien être amené à se croiser un de ces jours... ;-) )
      Je ne crois pas que tu sois vaincu. Tu l'aurais peut-être été si tu avais accepté la médiocrité et étais rentré dans le rang.
      Enfin, j'ai changé plusieurs fois d'exercice. Chaque changement est un défi enrichissant en lui même, même s'il ne permet pas d'arriver à une situation idéalement confortable...
      Bonne chance à toute la famille.

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    2. Bonne chance et un meilleur avenir. Sauf une chose, peut-être un de vous pourra y répondre, pourquoi non seulement les médecins (les IDE et AS sûrement aussi, mais on ne les entends peu ou prou) sont fatigués, mécontents mais aussi les patients? Où le systhème a-t-il sa faille?

      Moi, je suis un patient et aimerais bien déclaré forfait. Mais êttre vaincu ici, signifie perdre tout moyen de décision (si peu) sur soi-même et surtout de son compte bancaire (ici medecine rime souvent avec monaie, deses ressources financières dépends de plus en plus la prise en charge médicale). Le même discours que sur les blogs francais, les même problèmes, la lourdeur administrative, etc. Pour obtenir un RV, le delain d'obtention dépend de son affiliation de caisses de maaldies (bon je comprend que le médecin le privé est plus interessant où lors de chaque consultation il peut factuer la visite, chez l'obligatoire il obtient un forfait fixe par trimestre - le Hausarzt recoit dans 14 euro par trismestre par patient, s'il le voit une ou dix fois la somme reste la même, ca s'est abusif - tout comme dans le privé de facturer le mooindre petit truc au tarif maximum).

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    3. c' est juste l' avenir : mobilité des populations dans la world company. les médecins d 'europe de l 'est arrivent en france, et les médecins africains débarquent en europe de l' est... partons l' esprit serein si le navire prend l 'eau

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    4. @Anonyme: un peu facile de quitter le navire en oubliant les passagers et l'équipe. Le principe "Nach mir die Sinnflut" est un peu fcaile et donne surtout raison aux disours poltiques. ne croyez pas qu'uniquement en France, c'est ainis ailleurs dans L'Europe aussi et pourtant tous font comme si ailleurs l'herbe est plus verte, plus tendre et que les problèmes n#existent que chez soi. Je comprends la position des professionnel, mais ont-ils une pensée pour les autres? Par les autres, je ne parle point de la classe "dirigeante", mais du commun des mortels. Que deviendra-t-il quand plus de médecins, IDE et AS seront là pour les soigner? N'allez-vous point faire le jeu des la classe dirigeant pour réduire le coût social (assurance de maladie, retraite)? Qui gagnera à la fin? Des investisseurs dans le social-médical, Big pharma et le marketing (qui est le premier poste de budget chez les assurances de maladie allemandes ou chez Big pharma le plus gros poste de personnel).


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  8. C'est tellement cliché de dire que les décideurs n'ont rien compris à la réalité du terrain et font tout à l'inverse de ce qu'on attend.
    Et pourtant c'est tellement vrai.
    Ne pas tenir compte des bassins de population, des reliefs, des variations d'une saison à l'autre.
    Décider de fermer une petite maternité sous prétexte qu'on n'y fait pas assez d'actes pour être optimal, et imposer du coup aux femmes de faire 1h de route pour aller au CHU ou accoucher sur la route.
    Se débrouiller pour que les urgences traumatiques de votre vallée se retrouvent dans un service d'urgence lointain déjà embouteillé plutôt que d'être pris en charge du début à la fin sur place.
    Construire une maison de santé selon la volonté des responsables politiques sans consulter les professionnels de santé, quand on sait ce que ça coûte...

    Ne t'épuises pas. Quand on a aussi peu de reconnaissance des heures et de l'énergie fournie, que ça retentit de façon dangereuse sur ta vie privée, je ne crois pas que ce soit lâche de partir. C'est plutôt salutaire.

    Bonne route là où le vent te portera.

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    1. Bonjour Sachs.
      Officiellement, nous sommes consultés. On nous demande d'être d'accord avec ce qui a déjà été décidé, après, des aménagements sont possibles, du moment que l'on fasse ce qui est obligatoire : actions de santé publique, enseignement thérapeutique, et surtout, réunion de coordination, avec comptes rendus à l'appui, bien sûr.
      J'ai déjà vécu cela en clinique et je n'en veux plus.
      Mais je ne suis pas encore parti...
      J'ai encore quelques tours dans mon sac.

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  9. Que d'efforts et de belles choses réalisées, ce ne doit pas être simple d'imaginer laisser tout ça, mais cela semble indispensable à ta sauvergarde.
    J'espère que ce billet permettra de faie reculer l'image de nantis capricieux que l'opinion publique a des médecins, et dont se sert allègrement le pouvoir pour ne pas faire avancer les choses dans le bon sens.
    Je te souhaite bonne route et un équilibre professionnel et familial au top!

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  10. Marrant! est le premier mot qui em vient espris en lisant votre note. Je ne suis pas médecin, mais aptient et proche de patient et j'ai l'impression, comme vous, d'être un hamster dans la roue de sa cage, voire être seulement un billet debanque pour les médecins allemands! Bon pas tous, mais une grande majorité.

    Je viens de recevoir une facture de mon MG made in Germany de 87 euro, avec non respect du coéfficient d ema caisse d'assurance de maladie privé uniquement pour les ordonnances de mon traitement ophtalmologique, parce que le personnel de mon ex-ophta n'arrivait plus à cliquer sur le bon médicament dans le programme du logiciel (pas une mais 3 fois de suite, avec 3 fois à payer l'ordonnance). Depuis un bon mois, j#essaye obtenir mon dossier ophtal, contre indemnité financière, d'abord personnellement (pas d'OCT et de champs de vision, mais un compte rendu du dossier est possible), puis via mon Mg Germany qui leur a écrit (dit-il, mais comme il ne me l'a pas facturé....) pas de réponse à ce jour et donc mardi dernier j'ai laissé une lettre adressée au médecin personnellement en précisant qu'une réponse est nécessaire pour la fin du mois. Après la consultation chez le nouveau, plus besoin du dossier - logique non.

    Donc qui est un billet de banque ou un hamster qui parfois a une envie fole de mordre comme un pitbull (qui sont des chiens bien plus sympas que leur renommée). Je me retire du monde et ma confiance dans les humains, les médecins en particulier, est quasi inexistant suite à une trés mauvaise expérience avec la directrice de cabinet médical de mn ex.ophta qui facture au-délà et commande les patients comme s'ils sont des mendiants dont il faut se débarraser au plus vite, une fois bien gonflé la facture.

    Allez courage Dr GenoudesAlpages et profitez un peu de le Vie et du temps qui vous reste avec votre père.

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  11. Rectificatif; je viens de consulter mes mails et trouve mon dossier en PJ dans un Mail de la directrice du cabinet. Pas très fin, pas très jolie cette facon. Un hamster qui en pris un coup dans sa roue!

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  12. Genou, ça me fait mal de te lire. Je suis installée depuis 3 ans et je vois que je glisse comme quoi vers cet "écœurement" / envahissement.Mes enfants sont petits et ont besoin de moi. Mais comment faire???
    Alors je passe ma petite annonce: si quelqu'un veut travailler à temps partiel en Ariège avec moi, me contacter.....(je travaille à 8km de la préfecture, seule).
    Tu ne seras pas déçu de quitter tes patients?
    Il devrait se monter une maison médicale avce plateau de radio à Ax les thermes, si jamais....

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    1. a temps partiel tu le paies avec quoi le sel de ta soupe chère consoeur ?

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  13. en passant devant l'écran, mon mari (dyslexique de compèt): "ça a l'air drolement grave ce nouveau virus... le SRAS (ARS!!!)" La vérité sort de la bouche des dyslexiques

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  14. Déconventionnez. Il faut des actes, pas des mots.

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    1. Déconventionnement ?
      cela fait 15 ans que je le prône, et j'ai l'impression, pour la première fois, que cela frémis.
      Serait ce dans l'air ?
      La question n'est plus tabou. C'est déjà une bonne chose.

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    2. rejoignez-nous www.lesmedecinsnesontpasdespigeons.com

      facebook/lesmedecinsnesontpasdespigeons

      soyons unis secteur I et II
      la revalorisation c'est maintenant

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  15. Bonjour,
    Je suis médecin généraliste installée depuis quelques années, pas dans un trou perdu, mais quand même juste à côté :P
    J'ai décidé, profitant du salaire de mon mari (PH qui fait plein de gardes), de jouer la carte du mi-temps (après tout, la moitié de 70 heures, c'est bien 35, non ?). Donc, oui, on se limite un peu dans nos dépenses, mais en échange, on profite un peu de nos enfants. Non, pas de notre couple, parce que nous, on fait la garde alternée non officielle, au gré des réunions, des formations, des gardes, et autres heures "normales" de travail jusqu'à 21h et le week-end. Bref, on essaie de se débrouiller.
    Oui, nous aussi, on pense à changer de vie, à partir plus ou moins loin. On l'a déjà fait, alors pourquoi ne pas le refaire ? Ailleurs, là où on travaille moins, qu'on est payés plus, là où les décideurs s'occupent de nous et nous trouvent important pour la vie de leur État et de leurs concitoyens. Il paraît même que dans certains pays, les médecins généralistes sont mieux payés que les ministres, et que les habitants trouvent ça plus que normal, vu l'importance relative du travail effectué par chacune de ces professions (sic).
    Ou alors changer de métier, ou en tout cas de manière d'exercer. Envoyer balader la sécu et la carmf, puisque de toute façon les sous que je leur donne ne servent qu'à payer la retraite de mes collègues, et que d'ici à ce que j'y arrive, les deux auront fait faillite depuis belle lurette (je suis d'ailleurs persuadée que la faillite a déjà eu lieu, mais que personne n'a le courage d'ouvrir les yeux et de le voir, c'est tellement plus simple et plus visuel de coller des jolis pansements multicolores sur une jambe de bois).
    Mais une chose me retient.
    Que vont devenir les gens ? Les patients, les malades, les soignés ? Autour de moi, tous les médecins s'en vont, aucun n'arrive. Le système de santé s'écroule, et la seule réaction de ceux qui le composent serait de quitter le navire en perdition ? Que les choses soient claires, je ne juge personne, et je suis la première à me remettre en question dans mes choix. N'ai-je pas décidé très rapidement de ne plus signer de "déclaration de choix de médecin traitant" pour sauver ma peau, tant sur le plan physique que mental et familial ? N'est-ce pas là déjà une preuve de désengagement et de fuite de mes responsabilités professionnelles vis à vis de la société ?
    N'avons-nous pas d'autre choix que ceux là ? La mauvaise conscience ou le burn-out ?

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    1. bonne analyse
      je crois bien comme vous que la CARMF est déjà en faillite
      et effectivement le choix se fait entre la mauvaise conscience ou le burn out
      (c'est peut être pour ça que nous passons du temps sur nos blogs respectifs )

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    2. @cécilette
      Je suis en train de réfléchir à des assisses de la reconversion de généralistes où ceux qui ont franchi le pas (très généralement ils en ont très contents) rencontreraient ceux qui se posent la question.
      Ça vient du fait que je reçois régulièrement des demandes d'informations de collègues que se posent les même questions que toi.
      Sans connaître tous les éléments, à 35 heures, il vaut mieux être salariée.
      p.lemeut@gmail.com

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    3. Dominique Dupagne en parlait sur Twitter il y a quelques jours.
      Ce qui retient les médecins de se déconventionner, c'est généralement la peur que leurs patients ne puissent plus se soigner.
      La peur du "suicide financier" par déconventionnement s'éloigne avec la pénurie dramatique qui s'installe maintenant.
      Bonne chance à toute la famille.

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  16. Bonjour,

    Je n'étais pas à la montagne, mais en semi-rural près de Rennes quand je me suis rendu compte que nos décideurs se foutaient gentiment de nous et encore plus des patients.
    J'étais aussi généraliste secteur 1, accessoirement directeur du département de médecine générale à la fac. Je suis désormais un médecin territoriale à 35 heures par semaine.
    J'ai décris tout ça dans le livre "médecine générale, courage, fuyons! que tu as fort sympathiquement mis en lien.
    La récente "étude" de Que Choisir (http://www.mg-livre.net/2012/10/la-lettre-que-je-nenverrai-pas.html ) et surtout les propositions me ont penser un peu plus qu'il faut s'en aller.
    Il y a quelques jours, j'ai reçu ce mail:
    "Je te sollicite pour un conseil : on me propose un poste de médecin coordinateur ehpad sur deux établissements privés. Qui l‘eu cru ?
    Je dois les rencontrer mercredi prochain.
    J’avoue ne pas bien connaitre le rôle précis du médecin coordinateur…
    On me propose de passer ma capacité de gériatrie dans le cadre de l’établissement.
    Je dois alors fermer mon cabinet de MG où je travaille seule actuellement avec une amplitude horaire qui commence à me peser sérieusement., malgré un peu de culpabilité d’abandonner les patients………………….donc fermeture brutale et pas prévue initialement sans successeur bien sûr,
    mais personne n’est indispensable.
    Aurais-tu quelques conseils à me donner pour mieux évaluer ce choix ? professionnel, humain et pécunier puisqu’il faut bien vivre !..."
    Désolé pour ses patients de zone sous-dotée, mais pour sa qualité (voire son espérance) de vie, il n'y a pas photo.

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    1. Bonjour Paul.
      Je suis ton blog régulièrement.
      C'est un éclairage intéressant sur ce qui se passe en ce moment.
      Malheureusement, je suis sûr que nos politiques apportent les mauvaises réponses...
      A+

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  17. Je suis triste à te lire.
    Parce que je me retrouve dans tes positions et tes coups de gueule, et que quelque part je voulais croire qu'il pouvait y avoir un happy end.

    Cela dit, si un jour tu pars à l'étranger... je continuerais à te lire avec plaisir !

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    1. Bonjour
      No Happy end ?
      D'abord, ce n'est pas la fin, et en plus ce n'est pas malheureux ! ;-)
      De toutes manières, je n'ai pas vraiment le choix. J'équilibrais mon budget avec les astreintes de nuit profonde, et elles viennent d'être supprimées - 10 % de revenu en moins pour moi du jour au lendemain. Les efforts que je faisait pour améliorer la situation familiale viennent d'être annulés d'un claquement de doigt.
      Comme quoi, les forfaits...
      Mais des fois, c'est une bonne chose. Cela permet de prendre des décisions de manière plus sereine, quand il n'y a plus le choix. Et puis j'ai vraiment envie de changement maintenant. la page est tournée.
      Mon projet avance très vite.
      Bientôt probablement un billet pour en parler.
      Bonne continuation à toi.

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    2. No happy end... pour la médecine générale libérale en tous cas pas pour le moment !
      Pour toi j'espère une happy évolution vraiment !

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  18. Rien à voir avec ce post ...Mais, je viens de voir sur FR3 un SUPERBE REPORTAGE sur les accidents de montagnes ...A Chamonix . Hélicoptères , gendarmes (pghm) , médecins urgentistes costauds ,.....hopitaux de Sallanches ou Annecy ,suivant les cas ... EPOUSTOUFLANT !
    Comme j'habite Annecy, je connais le coin .Cela m'a fait penser à vous et à votre post sur les conditions "folles" de vos journées d 'hiver.. Voilà, c'est simplement un clin d'oeil ...
    DAN

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  19. Bonjour,
    j'ai sauté le pas il y a 9 ans, après 23 ans de MG ... Je suis maintenant salarié CDI d'une structure qui accueille des handicapés mentaux, du polyhandicap au retard léger : maladies génétiques rares, IMC, séquelles d'AVP ou de maladies infectieuses, beaucoup d'épilepsies pharmaco-résistantes, etc ... une pratique différente mais très intéressante, reposant sur l'examen clinique et l'expérience, l'interrogatoire étant très limité (absence de langage, ou communication limitée).
    J'ai oublié la CARMF et l'URSSAF, je ne sais pas ce que c'est qu'un DAM, je ne paie plus de comptable mais j'ai une secrétaire, un service technique pour changer l'ampoule grillée, un informaticien qui fait CTRL ALT SUP à ma place, les infirmières sont aimables et compétentes, on me propose des formations sur mes heures de travail (39h/sem - je rentre tous les jours à 17h) ... Ah oui, j'ai 27 jours de CA (congés annuels) + 23 jours de RTT, à la louche ça fait la semaine de 4 jours travaillés.
    J'ai 4 à 5 astreintes téléphoniques (pas de déplacement) par mois.
    Tu l'as compris, je ne regrette rien.
    Bon courage

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  20. Bonjour,

    est-il le temps d'une coordination nationale des medecins de base (surtout pas de nos syndicats félons) et amorcer en guise de contestation un retrait massif des medecins generaliste de la convention medicale. Comme ce qui fût fait en polynésie, et dans le même état d'esprit que les gréves des gardes dans les années 2000. C'est l'unique moyen que je vois de sauver maintenant le systéme de soins libéral et l'idée d'une medecine de proximité au service des patients. C'est le seul discours que sont capables d'entendre les bureaucrates bien pensants de l'ARS et d'ailleurs.

    Voici des idées pour les premiers coups de semonce aux tutelles :
    1-arrêt de la teletransmission
    2-fin de l'utilisation des formulaires X Y ou Z : tout sur ordonnance
    3-denonciation des pseudo "contrats" medecin traitant vis à vis des malheureux patients.
    4-enfin retrait de toute forme de conventionnement.

    Qui donc a fait le calcul des avantages que nous procure maintenant le conventionnement ? Le benefice de la prise en charge d'assurance maladie, et celle en partie des autres charges sociales ... ce benefice là est aussitôt repris quasi à 50% par l'impôt.

    Et pour ce qui est de l'ASV en partie payé par la sécu, nous savons tous la vaste escroquerie que c'est.

    Le cadre libéral est mourrant, plus de jeune qui s'installent, les installés dévissent dés que possible, désenchantement à tous les étages, le conventionnement n'a plus aucun sens, il n'y a aucun espoirs d'améliorations sans des actions fortes telles que je propose.

    Il faudrait créer un site et un forum dédié au rassemblement dans cette perspective d'action.


    Salutations

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  21. Que ça fait du bien à entendre.
    je crois en effet que le déconventionnement est la seule issue possible aux problèmes de la médecine de premier recours.
    Je n'ai pas le temps de créer ni d'administrer un forum sur le déconventionnement (déconventionnement auquel je pense depuis des années et dont je vois poindre la possibilité à très courte échéance).

    Je vais tout de même faire un billet sur les avantages et INCONVENIENTS de la convention médicale vue du coté des médecins et vue du coté des patients. C'est un sujet que j'ai déjà abordé à plusieurs reprises, mais je vais essayer d'être un peu plus exhaustif, tant pis si cela provoque des commentaires haineux de patients ou de collègues...

    Les médecins, du moins une partie d'entre eux sont mûrs pour voir le problème en face, sauf les quelques'uns qui croient encore aux sirènes des ARS et du ministère.
    Peut-être le début d'un vrai mouvement d'émancipation.

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    1. J'espère que vous aurez le temps de faire ce billet sur les avantages et les inconvenients aussi bien pour les médecins que pour les patients, qui me parait très interessant. En tout cas, je m'intéresse et en savoir un plus au lieu d'entendre uniquemnet les mots, sans connaitre ce que signifier ce mot en réalité.

      Bonne continuation et bon samedi

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    2. Je suis en médecine rurale, je n'ai pas voulu du P4P, en 2013 nous n'avons plus aussi nos astreintes de nuit profonde de payer (de toutes manières ces payements par la CPAM ne m'a jamais plu et j'ai toujours trainé la pâte à me les faire payer)... et autour de moi, ça dévisse sec (6 médecins en moins en 5 ans !) et cela va se poursuivre (comme je suis le plus jeune !)... et je pense de plus en plus au déconventionnement. Mon frein, ce sont mes patients et en rural c'est pas forcement évident à faire comprendre surtout quand vous venez de changer de voiture !
      Surtout le déconventionnement me permettrait de m'enlever de l'emprise tutélaire de la sécu.
      J'ai aussi pensé à partir à l'étranger (Quebec, Suisse, Angleterre,...) mais c'est pas forcement mieux. Donc je reste pour l'instant.
      Mon baume au coeur ce sont les externes qui sont contents du stage. J'évite de trop leur dévoilé thé dark side of thé med !

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    3. Bonsoir,

      le noeud du probléme au déconventionnement est le tarif d'autorité et le paiement à l'acte. C'est pour cela que le déconventionnement pur et dur d'emblé n'est pas judicieux dans une perspective d'action productive. Il faut d'abord pouvoir se rassembler et faire monter la pression sur les tutelles (y compris les syndicats felons)à partir d'actions concrétes et simples qui ne doivent pas gêner notre pratique et les soins aux patients ... la secu devra faire face à sa mission de remboursement aux patients SANS notre participation administrative.

      Par ailleurs il faut bien se rendre compte que la sécu se positionne depuis longtemps en vu de focaliser ses remboursements sur les gros malades, en laissant tout une part des soins aux mutuelles, celle que certains appelleront la "bobologie" ou "de confort" mais que je juge importante pour une relation therapeutique au long court et de proximité (est ce là encore une niche à économiser ? est ce une politique à courte vue ?). En tout cas, la sécu souhaite donc à mon avis se dégager des soins banaux ou bénins pour se concentrer sur les affections longues durées et les actes de préventions, ce versant des soins n'interesse pas énormément les mutuelles car c'est des coûts lourds pour les ALD et pas rémunérateurs à court terme pour le préventif.
      En gros les mutuelles recherchent l'actif jeune et bien portant et sans grands risques à moyen terme, la sécu elle s'occupant de la solidarité nationale de santé publique et des gros malades (penser ceux qui coûtent cher et pas rentable à soigner !)Encore une fois le principe de privatiser les benefices et socialiser les pertes est à l'oeuvre: les citoyens seront toujours les gogos de l'histoire.

      Tout ça pour dire que la sécu et les mutuelles attendent vraiment la révolte du petit peuple des soutiers de la médecine de premier recours. Ils la désirent ardemment afin de ne pas porter politiquement la responsabilité de la destruction de notre systéme de soins. La décrépitude de la MG en France est née d'une volonté farouche et durable de faire disparaître le mode de soins de premier recours Français, celui-ci n'est pas si répandu dans le monde. Mais le coup final, la technostructure l'attend de notre révolte afinde ne pas endosser le mauvais rôle.

      suite aprés

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    4. là est la suite d'aprés :

      .../...

      C'est pourquoi il ne faut pas dire que la convention est à abandonner car nous basculerons alors vers un systéme comme je l'ai décris plus haut, par contre il faut dire STOP aux tutelles sur trois points fondamentaux : (1)le paiement à l'acte, (2)la liberté d'installation et (3) le tarif d'autorité, ce devrait être non négociable. Maintenant les tutelles doivent savoir que si elles veulent approfondir leurs main mise sur la pratique médicale (P4P), l'organisation de l'outil de travail (P4P) et la répartition territoriales des acteurs (futur conventionnement sélectif) il faut qu'elles sachent que les médecins ne se laisseront pas faire. (... il faut rêver un peu n'est ce pas ).
      Il faut que nous leurs fassions comprendre que le modéle économique libéral ET conventionné actuel n'est pas compatible avec le cadre proposé actuellement dans ses grandes lignes et qui va aller en s'approfondissant si j'ai bien compris les derniers échos des discussions conventionnelles.

      Le paiement au forfait est une usine à gaz pour asseoir notre servage à l'organisme payeur et en plus déresponsabiliser les patients (qui ne paieront plus voire si peu ... !), un miroir aux alouettes et une vaste escroquerie à comparer à l'ASV. Plus que la convention c'est la défense du paiement à l'acte qui est important, car là est notre indépendance vis à vis de la sécu. Certains se pensent comme déjà salarié de la sécu, je m'étonne toujours de ce sentiment chez ces confréres, je les considére comme atteint d'une sorte de syndrome de Stockholm.

      Les tutelles savent trés bien que la paupérisation est à nos portes, ils savent trés bien où sont passés les honoraires non réevalués pendant des décennies (alors que en même temps la politique du médicament laisse filer les prix des boîtes de médoc "inutiles"). Qui dira clairement haut et fort que la cause des dépassements d'honoraires des spécialistes(je ne parle pas des cas extrêmes) c'est justement la volonté des tutelles d'économiser sur les honoraires des libéraux, c'est autrement plus difficile politiquement de taper sur la politique de l'hôpital ou de presser le jus de l'industrie pharmaceutique... soit disant source d'emploit en France et surtout de dividendes pour les actionnaires (par ailleurs servier comme tout les autres laboratoires a ses relais dans le systéme)

      Voilà: l'objectif ne devrait pas de se déconventionner pour se déconventionner, mais de se faire respecter en réclamant dans des négociations des revenus correspondant au niveau du service rendu et en gardant absolument le paiement à l'acte car c'est la base de notre indépendance vis à vis de la sécu pour l'avenir (l'autre base de notre indépendance serait l'abandon du tarif d'autorité ). Vu la situation, c'est seulement avec des menaces fortes et claires ( 1-tout sur ordonnance, 2-arrêt de la télétransmission,3-dénonciation des contrats medecins traitants 4- en dernier déconventionnement) que les tutelles commenceront à nous respecter.

      Pour l'heure les syndicats félons étant "in-camps" intégrés au systéme paritaire et dépendant financiérement du systéme pour leurs survie, bien bêtes seraient ils de dénoncer le conventionnement, ils sont ficelés par ce qu'ils ont eux mêmes tricotés !

      Merci de me permettre ce coup de gueule.

      Qui s'y colle pour le forum de la rébellion.Il faudrait un ou des administrateurs et des relais dans chaque bassin de population afin de faire l'echo auprés des confréres de l'action en préparation.



      cordialement

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    5. Bonjour.
      Merci de cette réflexion bien étayée et approfondie. C'est bien plus qu'un coup de gueule!
      Dans mon esprit, un déconventionnement massif aurait pour résultat de forcer les caisses à rembourser les médecins non conventionnés, au moins sur la base du tarif conventionnel, au risque de s'attirer les foudres des assurés sociaux, forcés de cotiser sur leurs revenus et privés de remboursements. Cela aurait le mérite de supprimer le tarif d'autorité qui est un déni de justice pour les médecins et pour les assurés.
      Mais peut-être au fond que les assurés resteraient passifs une fois de plus devant un nouveau recul de leurs libertés et une nouvelle spoliation... je suis prêt à voir toutes les veuleries.
      Pour le reste, entièrement d'accord avec vous.
      Mais je n'ai pas le temps en ce moment, ni les compétences techniques pour administrer un tel forum.

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  22. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  23. Je suis tout à fait d'accord avec vous (Anonyme du 31 octobre) mais, un arrêt des télétrans serait préjudiciable aux MT des zones défavorisées (personnellement, j'ai environ 60% de CMUc et 30% de TP; et, jeune installé, tenir deux mois serait une tâche délicate. Enfin bref... Why not ? Le jeu en vaut la chandelle. J'entends ici et là (ou plutôt partout), et ce depuis plusieurs années, la colère des MG, mais rien ne semble se passer, aucune action n'étant menée, les syndicats n'étant pas représentatifs, chacun étant (fort) occupé dans son coin (aigri et postant des messages de ras le bol sur le net).
    Personnellement, je me dis une chose : lorsque, trop aigri pour poursuivre, je serai au bout du rouleau, j'arrêterai. Mais quand ? Partir à l'étranger : l'herbe est toujours plus verte ailleurs : certains français lorgnent vers la Suisse alors que les suisses s'en vont, d'autres vers le Canada alors que les Canadiens n'ont d'yeux que pour les postes inaccessibles aux immigrés... Plutôt que de partir (compliqué, usant [et la petite famille ?]), j'aspire (comme beaucoup) au grand nettoyage, au grand coup de balais salvateur... Il y a bien des idées ici et là, mais pas de conciliation. La marmite bouillonne mais les bouillons sont trop nombreux et épars : on attend le géiser qui dégommera toute cette merde.

    En attendant le déluge,

    Un (jeune) (37 ans) MG installé depuis 1 an

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    1. Salut,

      90% en tiers payant donc, tu experimentes déjà la servitude de dépendre financiérement d'un organisme tiers dans ton travail medical auprés des patients, dans notre pratique il y a déontologie et engagement moral ... à ce tarif là ça le fait pascomment faire pour être respecté par les organismes dont ont dépend aussi directement pour vivre !(et en plus moralement, le travail de medecin là tu ne peux PAS l'arrêter du jour au lendemain aussi facilement qu'un gars dans un bureau qui serait mécontent de ses conditions de travail)

      En cas de mouvement d'action, il me semble que tu aurais des circonstances attenuantes !

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  24. Bonsoir,
    je pointe un projet de loi : http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0296.asp

    ca y est : les mutuelles privées et les reseaux de soins mutualistes, le conventionnement à la carte est pour bientôt. la medecine à deux vitesses institutionalisée pour les soins de spécialité avec l'autorisation de tarif modulables va être acté, et bientôt les soins primaires aussi n'en doutons pas rejoindrons ce régime. 9a passera par le paiement au forfait et la soumission totale du medecin à l'organisme payeur, finis l'esprit libéral. Et il faut voir un gouvernement de gauche pour réaliser cela.

    Par ailleurs une tribune dans le monde avec Mr Chassang montrant du doigt les inconscients prêt à l'aventure : http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/11/10/depassements-d-honoraires-il-faut-preserver-la-democratie-sociale_1788645_1651302.html

    L'aventure est malheureusement déjà à nos portes ! vivement un syndicat purement corporatiste qui sera là uniquement pour défendre le fric des médecins et PAS pour faire dans la collaboration et de l'empathie avec les technocrates des tutelles. Car ces technocrates n'ont pas comme objectif de servir nos interêts, l'état actuel de la profession le démontre amplement, ils profitent de notre sens des responsabilités et tout leurs jeux, en y collaborant, nous ont mené droit dans le murs.

    Chacun son rôle ! Nos syndicats félons et collaborationnistes, signataires à tour de rôle se la font belle en voulant s'occuper d'organisation des soins alors qu'ils feraient mieux de s'occuper des interêts de la profession. Il y a mélange des genres, l'objet central de la convention c'est la rémunération des médecins, marre de les voir collaborer à l'évolution d'un systéme de soins qui détruit l'activité libérale en la rendant intenable, en acceptant sans le dire haut et fort l'évolution rampante vers le conventionnemnt sélectif et multiple (avec les mutuelles qui vont pouvoir offrir des soins "prémium" à certains de leurs clients...), la disparition du paiement à l'acte (la base de l'indépendance du praticien et de la responsabilisation des patients)et, pour clore l'enterrement de la pratique libérale : la liberté d'installation remise en cause... bonjour les dégâts qui vont forcément s'étendre de plus en plus.

    Tout cela me renforce dans l'idée que les tutelles paniquent complétement avec le systéme de santé qui est en cours d'implosion en France. Elles sont incapables de voir que la stratégie de convention qu'elles ont mené jusque là s'avére être catastrophique à court terme maintenant...alors elles en appellent aux complémentaires santé et ouvrent toute grande la voie des couvertures privés et de la medecine à plusieurs vitesse. A une époque Sarko nous avait dis qu'il allait mettre le "paquet" dans les soins personnalisés et de proximité ... wouaff wouaff ... les Français vont avoir à terme des soins impersonnels, et à distance (je ne parle pas, moi, de télémedecine) et il faudra savoir beaucoup patienter et se déplacer même pour les soins primaires.

    Je ne sais pas qui de moi ou ces gens là rêve... merci de me le dire !

    Cordialement

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  25. Vous avez surement des professionnels qui s'occupent de l'écriture de vos articles car les expressions sont bien soignées et le sujet est bien dévelloppé, ce qui encourage à terminer la lecture jusqu'à la fin..merci pour cet article!!

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