À lire sur le Club des Médecins Blogueurs Headline Animator

vendredi 29 avril 2011

Petites histoires de dépendance

S'il est une question que je pose extrêmement souvent au cours de mes interrogatoires médicaux, c'est : "est-ce-que vous fumez ?". 
En général je connais déjà la réponse, à l'odeur de la personne, à l'aspect de ses doigts , à sa voix, à ses dents, à son teint un peu plombé, à son haleine, ou simplement au paquet de clope dans la poche de la chemise...
Mais si l'on s'intéresse à la dépendance tabagique, il est important de la poser, car c'est le premier item du "conseil minimal". Si la réponse est positive, la suite logique consiste à demander à son interlocuteur s'il envisage de stopper, puis, en cas de réponse positive, de le rassurer sur la possibilité de le faire et de proposer une aide.
La pratique du simple "conseil minimal" sur le tabac augmente de 2% environ le nombre de patient non fumeur dans la clientèle d'un médecin généraliste. 
Chez moi, cela s'apparente plutôt au "conseil maximal". 
Lorsque je me suis réinstallé en ville (à la montagne)  j'envisageais de formaliser des consultations de tabacologies, mais les patients n'abordent généralement la question "tabac" à la fin d'une consultation de médecine générale, sur le pas de la porte.

jeudi 21 avril 2011

Contes et légendes de Troufignan : "Le bourgmestre et les chacals"

Il était une fois, dans un pays fort lointain, bien sûr, un petit village de montagne niché au cœur d'une verte vallée que surplombait des pics orgueilleux. C'était le village de "Troufignan",
Le début des sports d'hiver avait impulsé la création d'un village touristique en altitude, à qui l'on avait donné le nom de "Troufignan d'en haut".
Le village touristique s'étendant vers le bas, dans l'espace laissé libre entre le vieux Troufignan et Troufignan d'en haut, avait reçu le nom de "Troufignan du milieu".

Sept médecins travaillaient dans ce bourg tranquille qui se transformait quelques semaines d'hiver et d'été en une ruche bourdonnante.

samedi 16 avril 2011

Grosse colère

Aujourd'hui, j'ai renoué avec mes vieux démons : Je me suis mis en colère.
Ça ne m'était pas arrivé depuis au moins trois ans et demi. En fait, depuis que j'avais quitté le centre de réhabilitation ou j'étais salarié à cette époque.
C'était au cours d'une réunion d'accréditation/certification, dans l'établissement d'enfant où j'assure un petit quart temps.
On m'a bombardé responsable de la CRUPQ et de la CLUD et je me suis donc retrouvé à siéger dans une réunion avec un certain nombre de professionnels de la clinique et deux administratifs :
Une responsable qualité, fort intelligente au demeurant, et un administratif parisien censé représenter les usagers.
C'était une réunion très importante. Pensez donc, on était au 15 avril et encore aucune réunion n'avait encore été tenue en 2011, alors que 4 réunions doivent être tenue chaque année.
C'est ainsi que l'on définit la qualité. Au nombre de réunion, peu importe que l'on ait réellement fait avancer le schmilblick au cours de ces réunions.
J'ai l'expérience de ce type de pensum. Je m'étais promis de me taire et de rester calme. J'avais même penser prendre un Lexomil* avant la réunion,sans rire. Finalement, je ne l'avais pas fait.
J'aurais du.

jeudi 14 avril 2011

Le Conseil de l'ordre strikes back ! (2)

Quelques jours après ma petite lettre, je reçois une réponse du Dr DESASTREINTES du CDOM.
IL n'a pas aimé mon courrier !
Étonnant non ?
Voici sa réponse :

mercredi 13 avril 2011

Petite Escarmouche avec le conseil de l'ordre. (première passe d'arme) (1)

 L'automne dernier, dans un contexte de grande difficulté liée à un certain nombre de défections pour raison de santé ou d'age, des médecins de mon secteur ont décidé de forcer la main à l'ARS et au conseil de l'ordre en menaçant de ne plus prendre leur astreinte entre minuit et 6 h du matin. 
La réaction du conseil de l'ordre ne s'est pas faite attendre longtemps. 
C'est un monument d'hypocrisie papelarde et de couardise.
Je la livre ici, avec ma réponse. Bien sûr, j'ai légèrement modifié les noms. Ne cherchez pas, le Jura Atlantique n'existe pas en France (peut être en Suisse ?).

lundi 11 avril 2011

"Best-Of" de l'hiver 2010-2011.

La neige fond comme neige au soleil (?) en ce début d'avril estival et la plupart des gens d'ici n'osent croire que les températures vont rester aussi hautes. L'an dernier, nous avions reçu 80 cm de neige au 15 avril et 50 cm de plus au 15 mai, sur les arbres en fleur.
La station de ski vient de fermer, et nous retrouvons le calme des montagnes en mi saison, après 4 mois de travail effréné.
En effet, l'hiver, nous prenons en charge une grosse partie des accidents de ski dans notre petit cabinet équipé d'une salle de radio et d'une salle d'urgence.
Cette activité de traumatologie spécifique des médecins de station de ski vient diversifier un peu notre pratique de médecin généraliste. En secteur 1, elle demande énormément de disponibilité, beaucoup d'investissement et les actes n'ont pas été revalorisés depuis ... au moins 15 ans. Cela ne constitue donc qu'une faible part de nos revenus alors que cela représente une grosse partie de notre travail.
Mais c'est plutôt amusant, et surtout, cela change un peu de la bobologie.
C'est le moment de revenir sur les quelques "cas" un peu étonnant de la traumatologie de l'hiver.
Voici donc le "best-of" de l'hiver 2010 - 2011.

vendredi 8 avril 2011

Jérémie et le crunch

Jérémie n'a pas de chance:
A 7 ans tout juste, il vient de se faire opérer des amygdales et maintenant, c'est un espèce de gros bouton qui est apparu sur son épaule droite.
Au début ça avait l'air d'une petite chéloïde, mais les chéloïdes spontanées sont très rares, alors on a demandé un avis dermatologique. Et le dermatologue a parlé d'angiome.
A priori, rien de grave, mais l'angiome a rapidement grossi et on a décidé de l'enlever, car c'est maintenant un gros kumquat que Jérémie a sur l'épaule, et qui saigne au contact.
Alors, on a commencé le tour des consultations spécialisées. Un premier voyage à la ville (100 km) pour voir le chirurgien. Un deuxième pour voir l'anesthésiste. Un troisième pour … rien (consultation annulée, non signalée par le secrétariat. Normal, c'est l’hôpital), puis une hospitalisation de 2 jours pour une petite opération, malgré tout sous anesthésie générale.

jeudi 7 avril 2011

Caillou blanc et carte vitale

Grande journée aujourd'hui. Caillou Blanc ! 
Deux patients viennent enfin de recevoir leur carte vitale.

Le premier l'attendait depuis 2 ans et demi. Il s'était vu opposer un refus administratif d'attribution de sa carte vitale au motif qu'il n'était pas français (véridique), puisqu'il venait de l'étranger !
Lorsque l'on sait qu'il a passé l’essentiel de sa carrière en Polynésie française, et qu'il est rentré en métropole pour sa retraite, on apprécie la qualité de la réponse opposée par la CPAM du département. 
-"Pas français, moi, docteur, je suis né à Clermont-Ferrand !"
Sa situation est enfin régularisée.

Le second patient est une femme seule avec ses trois enfants.